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 P A R A D O X ID E . 
 Ce  quatrième  genre renferme les  espèces de la famille desTrilobites,  
 qui  ont  été  décrites par  L in n é   ,  sous  le  nom  d’Entomolithus para-  
 d o x u s ,  nom qu’on  a  étendu,  comme  je l’ai dit,  à  des  animaux que  
 le  naturaliste suédois  n’avait pas eu  en vue,  et  qu’il n’avait  pas  même  
 connus.  C’est par  respect pour lu i,  et  pour  rappeler  que  c’est ici  le véritable  
 Entomolithus paradoxus, que j ’ai  donné  à ce  genre le  nom  de  
 Paradoxide, nom peut-être un peu singulier, mais qui rappelle, comme  
 l ’avait  voulu  L in n é ,  les formes singulières de ces animaux. 
 Les Paradoxides ont le  corps très-déprimé,  les  flancs larges  par rapport  
 au lobe moyen. 
 Le bouclier  est  généralement  arqué  en  avant, presque  demi-circulaire. 
 Les  lobes  latéraux  sont  unis,  et  ne  paraissent point  porter  d’yeux  
 réels,  ni même de  protubérances oculiformes. 
 Le lobe moyen est marqué de  trois  sillons transversaux,  ou au  moins  
 de trois rides. 
 On ne voit ni  les lignes ni  les articulations qui divisent le bord antérieur  
 du bouclier dans les Calymènes, les Asaphes et  les Ogygies. 
 Le nombre des articulations  du  corps ou  de  l’abdomen  proprement  
 d it,  ne  paraît pas être moindre  de  douze. 
 Celles  du  post-abdomen ne passent pas quelquefois quatre ou  cinq. 
 Mais ce qui caractérise surtout les Paradoxides et les  distingue  d’une  
 manière encore plus  absolue  des autres Trilobites,  c’est  d’avoir  les arcs  
 des flancs,  et surtout ceux de la queue, prolongés en dents, en pointes  ou  
 en  épines  au-delà  de la membrane qu’ils soustendent. Ce  dernier caractère, 
   s’il est constant,  c’est-à-dire  s’il se  trouve  toujours  dans  les Trilobites  
 qui ont d’ailleurs tous les autres caractères des Paradoxides, les distinguera  
 sûrement, puisque  dans  les  genres  précédens,  un  des  caractères  
 tiré  de  la queue  ou  de post-abdomen ,  est  d’avoir une  membrane  
 qui,  non-seulement  lie  ces arcs  latéraux de  la queue jusqu’à leur  extrémité, 
   mais la dépasse quelquefois considérablement,  comme  cela se  voit  
 dans  les  Asapbès. 
 Les Paradoxides  se rapprochent des Ogygies  par  la  forme  déprimée  
 de leur  corps,  par  la  ténuité de  leur peau, et par l’absence des yeux réticulés. 
   Il  paraît qu’il  y  en  a  un  assez  grand  nombre  d’espèces;  mais  
 parmi  ces  espèces,  nous n’en  avons  vu  qu’une  seule.  Nous  donnons  
 les  autres d’après M. W a h l e n b e r g . 
 Nous diviserons ce genre  en  deux sections,  établies  sur  la  forme du  
 chaperon. 
 1«   SECTION. 
 Bord antérieur du  chaperon à peu près en arc de cerclé, 
 i.  PARADOXIDE  DE  TESSIN. 
 (PI.  IV ,  fi g.  i ,  figura Wahlenbergii. ) 
 P A R A D O X I D E S   T E S S I N I  (i). 
 Loecus ;  capite  sem in u lari,  munito  cormbus  va lid is  retrorsum  exeuntibus,  
 fro n le   turbinata ,  annulatâ  caudâ  spirits  trunci postremis  triplo  breviore  
 W a h l . 
 L e   chaperon,  arrondi  antérieurement, se  prolonge postérieurement  
 en  deux  parties  qui dépassent la moitié  du corps. 
 Le  lobe moyen  ou la  tête,  est  arrondi  et dilaté en avant,  et marqué  
 de  trois  plis  transversaux. 
 Les  joues ou  lobes latéraux semblent porter de chaque côté une  protubérance  
 oculiforme,  mais non  pas un  oeil. 
 La  figure n indiquant  pas  la  distinction  de l’abdomen  et du  post-abdomen, 
   on  compte vingt à vingt-deux articulations, en  réunissant  celles  
 qui  appartiennent  à  ces  deux  parties;  la  véritable  queue  qui  semble 
 (i)  Entomoslracites  paradoxissinus,  W ah l,  n” 9 ,  tab.  I ,   fig.  1 .   - v   Entomolitlius  
 paradoxus, L ink. , Mus. tess.,  tab. H I, fig,  1  ( p^sima ),