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 destinées à  recouvrir ces viscères. 
 L ’examen attentif de  toutes les régions du  test, telles qu’elles viennent  
 d’être  distinguées dans  les Crustacés,  nous  a  le plus  souvent fourni  les  
 moyens  de caractériser précisément les espèces fossiles que nous avons pu  
 étudier, quelque  mutilées  qu’elles  fussent; mais  nous  n’avons  pas  négligé  
 cependant  de  décrire  et  de  figurer  les autres parties  lorsqu’elles  
 existaient dégagées de  leur enveloppe pierreuse. 
 Dans quelques  cas, l’occasion  s’est présentée,  de voir les pièces de la  
 bouche les plus extérieures,les pieds-m dchoirès(oa palpes extérieurs  
 de  Fabricius). Bien plus souvent pour distinguer les  sexes dans les Crustacés  
 brachyures , nous avons pu  décrire la  queue,  large  et  ovale  dans  
 les  femelles,  étroite  et  en languette  dans  les  mâles,  et  en  compter les  
 articles  dont  le  nombre  varie  entre  cinq  et  sept,  ce  qui  existe aussi  
 chez  les  macroures.  Le  dessous  du  corps,  à  découvert  et  formé de  
 trois  ordres  de  pièces  qui  correspondent  à  une seule en dessus,  ou la  
 carapace, nous a, dans quelques occasions, mis à même dé faire connaître  
 plus complètement nos fossiles , et alors il a été possible de faire mention  
 des pièces sternales ou médianes (au nombre de six à sept dans les Crustacés  
 brachyures vivans ), f et  des pièces latéro-sternales,  petites,  interposées  
 de chaque  côté entre les sutures des sternales,  et servant de point  
 d’appui  aux hanches  des  pattes (i). 
 Enfin  les pattes, plus ou moins bien conservées,  pourvues  quelquefois  
 de leurs  pinces,  et les appendices foliacés  qui  forment  la nageoire  
 delà queue  de quelques Crustacés macroures fossiles, ont encore donné,  
 dans quelques circonstances, les moyens d’ajouter à nos descriptions. 
 Le nombre  des vrais crustacés  fossiles que  nous  avons pu  examiner  
 est  de  trente-quatre.  Ils ont  été  trouvés  dansdifférens  terrains,  et leur  
 mode  de  pétrification  n’est pas toujours  le  même.  Les  uns ont gardé  
 leur propre  test,  et  les autres  n’offrent  que  des empreintes  extérieures  
 ou  des moules  intérieurs. Quelques-uns  sont pétrifiés  en  matière  calcaire, 
   et d’autres  sont changés en fer sulfuré.  Les plus anciennement en- 
 (i)  Les  pièces  laléro-sternales  ne correspondent  point  pour  le  nombre,  aux pièces sternales,  
 car  on  n’en compte que quatre paires,  tandis qu’il y a six  ou sept pièces au sternum, 
 fouis sont  ceux  des bancs de la pierre calcaire argileuse de Pappenheim,  
 qu’on  est  fondé à  considérer comme  dépendante  de  la  formation  du  
 calcaire  du  Jura ;  c’est là que l’on trouve la seule espèce assez  différente  
 de celles qui  vivent maintenant, pour être  considérée  comme  appartenant  
 à un genre distinct;  c’est  là aussi où  l’on  rencontre  le Limule, qui  
 constitue un  genre étranger aux rivages européens. 
 Les  argiles  bleues  inférieures  à  la  craie ,  auxquelles  les  Anglais  
 donnent le  nom de b lu e-lias ,   et qui  composent une  partie  du  pied  des  
 falaises  de Normandie,  entre le Havre et Dive,  les  écueils connus  sous  
 le  nom  de  S a c h e s  n o ires,  et  une  partie  des  rochers  du  Calvados,  
 renferment,  avec  des  ossemens  de  crocodiles ,  des  débris  de  Crustacés, 
   et  notamment  ceux  d’une  espèce  à  longues  pattes  et  à  grande  
 queue  qui  paraît  être  une  Langouste,  ainsi  que  ceux  de  deux  autres  
 en trop mauvais  état pour  être  décrites,  mais  dont  une  se  rapporte,  à  
 n’en  pas  douter,  au  genre  Scyllare. 
 La  formation  de  Saint-Pierre  de Maëstricht  contient  avec  des  coquilles  
 bien  reconnues pour appartenir  au  dépôt  crayeux,  des pinces de  
 Crustacés  isolées,  qui  ont  été  figurées  par M.  F a u ja s ,   comme  étant  
 celles d’un Pagure, et M. M a n t e l l   vient  de  trouver  dans la  craie d’Angleterre, 
   les  débris de plusieurs Crustacés macroures  et  brachyures. 
 L ’argile  plastique  dont est composée K l  Shepey  à  l’embouchure de  
 la  Tamise, contient assez  fréquemment les carapaces  d’un  crabe déter-  
 terminable  et des fragmens  de  Crustacés macroures. 
 La  fo rmation du calcaire de  sédiment  supérieur,  ou  terrain tertiaire  
 (désignée pour  les  environs de Paris sous le nom de  ca lca ire g ro ssier),  
 nous a fourni quelques Crustacés,  et dans ce nombre  nous plaçons ceux  
 de Dax et de Vérone,  et celui que nous avons trouvé nous-mêmes dans  
 les  bancs de marne .calcaire  de Montmartre,  qui forment la ligne  de démarcation  
 entre les  dernières couches du calcaire marin  et la formation  
 gypseuse d’eau  douce. Les terrains  calcaréo-trappéens du Vicentin , que  
 M.  B r o n g n ia r t   regarde comme de  formation contemporaine à   celle  du  
 calcaire  de sédiment supérieur, nous  ont offert des Crustacés fort voisins  
 de deux espèces  qui  vivent  sur  nos  côtes,  le  Crabe commun  ( Cancer  
 Moenas),  et la  Langouste (Palinurus  quadricornis'). 
 Enfin,  si  aux  Crustacés proprement  dits,  on  joint  les Asellotes  et  
 les  Entomostraces,  on  aura  retrouvé  deux  représentans fossiles  de  ces