des Calymènes de Tristan; et en effet, le schiste argileux qui en a pris
la place est assez semblable à celui de la Hunaudière (i).
Enfin le troisième échantillon est une empreinte grossière en plâtre
envoyée par M. Hosack à l ’Académie royale des Sciences. Il est beaucoup
plus gros que les autres individus, et a près de neuf centimètres de
longueur. C’est avec doute que je rapporte cette empreinte très-peu
nette à l’espèce actuelle ; mais malgré ses formes obtuses, et l’absence de
tout détail, elle, est si remarquable par la grosseur de ses yeux et par
le prolongement de son bouclier qu’on peut présumer qu’elle appartient
au Calymène macrophtalme, et avec d’autant plus de probabilité
qu’elle vient aussi des États-Unis d’Amérique. Elle a été trouvée, suivant
M. Hosack., dans un schiste.
L ’individu représenté figure 5, d’après des dessins de M. Stores ,
vient de Coal-Brook-Dale en Shropshire.
(x) Le n° 6 , pl. ix ', tom. iv du Supplément de K nokr, paraît appartenir à celte espèce;
elle a été trouvée dans les roches en blocs épars de Stargard dans le Mecklenbourg.
A S A P H E ( l ) .
Les Trilobites assez nombreux qui composent ce genre, ce sous-genre
ou cette simple section, car il est difficile de se décider sur la valeur de
leurs caractères distinctifs, ces Trilobites, dis-je, font le passage du genre
Calymène au genreOgygie, et sont par cela même difficilesà circonscrire;
mais si on n’eût pas fait ce sous-genre, il eût fallu laisser tous les Trilobites
réunis sous le même nom ; or il suffit de jeter un coup d’oeil sur les
figures pour être frappé des différences notables et peut-être essentielles
qui existent entre les Ogygies et le Calymène de Blumenbach.
Les Asaphes offrent au premier aspect de grandes différences dans les
dimensions en largeur du lobe moyen et des lobes ou expansions latérales,
et cette différence, qui est surtout très-sensible sur les queues, a
cela d’heureux qu’on trouve bien plus souvent les queues de ces animaux
que l’animal entier. Dans les Asaphes, la largeur du lobe du milieu
, vers la partie moyenne du corps, est au plus la moitié de celle de
chaque lobe latéral.
Ces lobes, étendus en expansion comme membraneuse, dépassent
toujours plus ou moins les espèces de côtes qui les soutiennent. Cette
expansion se prolonge souvent au delà du post-abdomen en forme de
queue longue et pointue.
Les côtes des Asaphes, qui correspondent pour le nombre et pour
la position aux articulations du lobe moyen, sont quelquefois simples,
au moins dans le post-abdomen, tandis qu’elles sont toujours bifur-
quées dans les Calymènes;
Le bouclier est presque régulièrement demi-circulaire; ses angles
postérieurs se prolongent en pointes plus ou moins longues.
La division du bouclier en trois lobes longitudinaux, quoique moins
prononcée que. dans le genre précédent, est encore très-distincte. Le
lobe du milieu présente des dépressions ou sillons transversaux. On
voit sur les lobes latéraux, près des sillons de séparation, une protubérance
oculiforme très-sensible.
(i) C’est-à-dire obscur, difficile à déterminer.