3° Que, d’après mi Bucklând, ce calcaire faisant partie des couches les
plus récentes de la 'formation de graùwacke, n’ayant aucune ressemblance
avec les ardoises d’Angers qui appartiennent, au Contraire , aux
couches les plus anciennes de cette 'formation, doit en être distingué,
jusqu’à ce qu’on ait Vu Ce même calcaire, renfermant toujours les
mêmes corps organisés, alterner avec cette grauwacke ; jusque là,
les règles de la géologie doivent le faire regarder comme d’une autre
époque, puisque dans le même bassin géologique (en Angleterre),
il renferme des débris organiques très-différens de ceux que contient
le calcaire noir micacé alternant avec les psammités schistoïdes
qui lui sont inférieurs ; car, comme j ’ai cherché à le prouver ailleurs-(i),
les générations différentes indiquentbeaucoup plus sûrement des époques
géologiques différentes, que tous les au tres caractères tirés de la nature
des roches, de leur parallélisme-, etc»
Outre les lieux que je viens de citer, et sur lesquels portent les recherches
les plus importantes relatives au gissement des Trilobites, on
trouve encore deces fossiles en Angleterre, dansplusieurs autres endroits.
A Coal-brooke-dale, dans un schiste argileux d’un gris jaunâtre, qui,
suivant les géologues anglais, fait partie d’un terrain de transition ■
c’est l’Asaphus caudatus.
A Fortworth en Glocestershire, et à Ashford en Derbyshire ; mais les
fragmens que j’en connais, au moyen des figures de M. Stok.es, sont indéterminables
comme espèces.
11 en est de même des fragmens deTrilobïtesqui paraissent se rapporter
aux Asaphes, autant qu’on puisse en juger d’après les dessins de M. Stores.
On sait seulement qu’ils viennent, l’un du calcaire de transition de
Beadnell dans le Northumberland, près d’un filon de basaite(fYTiindike\
l’autre (celuiqui est gravé pl. iv,fig. 12), d’un calcaire noir des environs
de Dublin.
On cite encore des gîtes de Trilobites dans plusieurs autres parties
du continent de l’Europe ; mais leur position géognostiqùe dans ces lieux
ëst beaucoup moins bien connue que dans ceux que je viens de décrire,
(1) Sur les caractères zoologiques des terrains de craie. — Description géologique des
environs de P a r is , dans les recherches sur les ossemens fo s s ile s , par M. Cuvier, ëd. de 1821,
et souvent même les terrains qui les renferment sont assez difficiles à
déterminer.
i° Au mont Calvarius près de Prague : un terrain schisteux, mêlé de
calcaire compacte gris, jaune foncé ou bleuâtre, regardé par conséquent
comme appartenant aux terrains de transition, ainsi que je l’ai déjà
dit page 22. On y trouve des portions de l’Asaphe d’Hàusmann, que
M. Schlotheim (i) a considéré , mais avec doute, comme des parties
presque indéterminables de l’Asaphe cornigère. Du moins je suppose
que nous avons eu Fün et l’autre en vue les mêmes parties deTrilobite.
20 A Reval, près de Memel'; on y trouve un terrain que M. Schlot-
heim rapporte-aussi au calcaire de transition, l’espèce que ce naturaliste
a décrite dans le Taschenbuch de L eon h a rd , année 18 10 , et que j ’ai
désignée sous le nom d’Asaphe cornigère.
Ce lieu et cette espèce nous conduisent au gissement des Trilobites dans
diverses parties delà Russie. Je nepuis.parler avec quelque certitude que
de ceux qui viennent de Koschelewà, non loin de Saint-Pétersbourg.
Je les ai rapportés à l’espèce précédente, c’est-à-dire, à l’Asaphe cornigère,
malgré la différence de grosseur que présentent plusieurs individus; mais,
ici la roche qui renferme les Trilobites semble indiquer un terrain très-
différent de tous les autres : c’est un calcaire d’un gris jaunâtre, com-
pacte-fin dans la plus grande partie de l’échantillon que je possède, un
peu sublamellaire dans d’autres, mais rempli dé grains.verts , absolument
semblables aux grains verts de la craie chloritée, et indiquant, p a r.
conséquent, aussi-bien qu’un échantillon, et qu’un seul échantillon
puisse le faire, un calcaire beaucoup plus nouveau que tous ceux qu’on
connaît jusqu’à présent pour renfermer des Trilobites.
La même espèce, offrant seulement des individus plus gros et mieux
conservés,, ( figurée pl. x i, fig. 1 R,. et pl. iv,fig. 10 ) , est indiquée dans
les dessins de M. Stokes, comme venant de Çolomenca.
Un autre Trilobite, qui ressemble beaucoup aux petits individus du
Calymène macrophtalme , mais que je n’ai pas osé décrire comme une
espèce particulière d’après, une simple figure , est désigné comme se
(«) P e trefacten kun de, 18 2 0 , p. 38.