râlement planes, se terminant sur les côtés aux angles latéraux de la carapace,
souvent séparées des régions antérieures par une ligne transverse
très-prononcée; région cordiale; située à peu près vers les deux tiers de
la ligne moyenne de la carapace, et laissant derrière elle un espace pour
la région hépatique postérieure.
P ie d s de la dernière p a ire, aplatis en nageoire à leur extrémité, un
peu relevés à leur base.
Queue des males , formée de cinq pièces, dont l’antépénultième est
la plus grande, et pourvue de chaque côté de sa base, d’une production
assez saillante.
Queue des fem e lle s , composée de sept pièces, dont la dernièrp est
beaucoup plus petite que la pénultième, triangulaire et aiguë.
i. PORTUNE LEUCODONTE,
( Pl. V I , fig. i , à et 3 j individu mâle. )
PORTUNUS LE UCODON.
Carapace assez unie en dèssus, ayant les bords latéro-antérieurs
à huit dents; pinces grosses, ayant leurs doigts munis, du côté interne,
de tubercules arrondis dont les postérieurs sont les plus gros, et de couleur
blanche.
Crabe p étrifié, DavIla, Catalog. tom. 3, pl. III, fig. Gr.
f Long. 0,075 , larg. 0,100.) La carapace est assez lisse en dessus ;
tout son bord antérieur est dentelé en scie, et chaque côté entre l’angle
atéral et l’oeil, présente huit dents assez aiguës, les antérieures surtout.
Les pattes paraissent assez longues, surtout celles de la première paire,
ou celles qui portent les pinces, dont la troisième pièce est armée de trois
fortes dents dn côté intérieur et d’une seule moins aiguë en dehors.. Les
pinces sont grandes, bombées, brunes*et lisses comme tout le restant de
la carapace, et les dents qui les garnissent sont blanches et au nombre
de huit sur la principale pièce, dont les quatre de la base sont beaucoup
plus grosses que les autres et tuberculeuses ; le doigt mobile en a neuf ou
dix, dont là première est un très-gros tubercule.
C’est l’un des plus grands crustacés fossiles conservés dans les Cabinets"
d’histoire naturelle. Il vient de l’Inde, et nous avons eu entre les mains
des échantillons delà collection du Muséum d’histoire naturelle de Paris,
qui avaient été rapportés de Siampar M. N è g r e , missionnaire, en 17 5 1,
ou de Manille,par M. C o s s ig n y fils, en 17Ô4; nous enavons vu d’autres
qui avaient été envoyés des Philippines parM. P o iv r e . La couleur de ce
Portune est généralement brune, à l’exception des dentelures et des tubercules
du bord intérieur des doigts des pinces. 11 est toujours plus ou
moins fracturé et incrusté dans un calcaire argileux assez dur, qui n’a
point la propriété de faire pâte avec l’eau.
L ’individu vu en dessus, fig. 1 , et la pince isolée, fig. 3 , appartiennent
à la collection du Muséum d’histoire naturelle. Le portune représenté
en dessous, fig. 2, fait partie de la collection deM. de D r é e .
La coquille , fig. 4, nous parait appartenir au genre Pyrène, où l’on a
placé les cérithes à canal court et droit, qui vivent à l’embouchure des
grands fleuves. Elle est adhérente à la pince isolée de la fig. 3.
2. PO R TU N E D’HÉRICART.
( Pl. V , fig. 5 , augmentée d’un tiers. )
PORTUNUS RE RI CA R TIL
Carapace à régions légèrement senties; cinq petites épines sur le bord
nt er-orbitaire; cinq autres sur chaque bord latéro-antérieur, et une
forte pointe aux angles latéraux de la carapace.
(Long. 0,016, larg. 0,016.) La carapace est plane et à peu près aussi
large que longue; le bord inter-orbitaire est avancé et divisé en cinq pointes
aiguës, assez égales entre elles, dont les latérales sont un peu relevées,
et l’intermédiaire est horizontale; l’angle oculaire externe est très-marqué
et relevé, ainsi que trois pointes plus petites qui appartiennent au bord
latéro-antérieur; l’angle latéral a une très-forte épine, hofizontale, assez
mince, et pourvue elle-même d’une petite dentelure, sur son côté antérieur
etvers la moitié desalongueur; le bord latéro-postérieurest dessiné
par une ligne cordonnée ; le bord postérieur est très-droit et ses angles
sont très-sentis. Les régions cordiale et génitale sont bien marquées,
et les branchiales légèrement onduleuses.
Ce petit Portune, dont nous ne possédons que des carapaces d’un beau
blanc et de nature calcaire, parfaitement isolées , a été trouvé par M. le