Crustacé qui semble le rapprocher des autres espèces du même genre
qui nous viennent des Indes orientales, par sa couleur et son empâtement
dans une masse de pierre calcaire argileuse. Aussi sommes-nous
très-portés à le regarder comme provenant d’un gissement semblable.
Cependant nous devons dire que cet échantillon, qui provient des magasins
du Muséum d’histoire naturelle, était enveloppé lorsqu’on nous l’a
confié, d’un papier portantpour étiquette : Dumont M arius, à Rome,
rapporté par M. Cuvier.
5. GONOPLACE INCERTAINE.
(PI. V II I, fig. 9. )
G O N O P LA X IN C E R T A .
Carapace ayant ses angles antérieurs légèrement obtus, avec un sinus
d’où part une ligne enfoncée située sur le milieu de chaque région hépatique
antérieure ; deux lignes enfoncées transversales de chaque côté,
parallèles entre elles, l’une en avant des régions branchiales, l’autre sur
ces régions mêmes.
Ocypode incertain , Desm. , Nouv. dict. d’hist. nat., 2e édit., art. Crustacés
fossües , tom. 8, pag. Soi.
( Long........... .. Larg. o,o3i.) Ce Crustacé, bien, différent de ceux
que nous avons placés parmi les Gonoplaces, n’est malheureusement
pas assez bien conservé pour que nous puissions assurer qu’il appartient
au même genre. La forme aplatie et quadrilatère de sa carapace , la configuration
d’un de ses angles antérieurs, et l’avance que l’on remarque
au bord inter-orbitaire, nous ont seuls déterminés à le placer provisoirement
ici.
L ’individu que nous avons fait figurer était une femelle qui appartenait
à M. le marquis d e D r é e . Il manquait de pattes, si l’on en excepte
cependant deux fragmens de jambes postérieures droites, qui par leurs
fortes dimensions, indiquaient suffisamment que les membres entiers
avaient beaucoup de longueur.
La carapace, considérée généralement, formait une voûte légère d’un
côté à l’autre. Le bord antérieur était mal conservé, mais on voyait que
G O N O P L A C E . to5
les cavités destinées à loger les pédoncules des yeux étaient peu distantes
l ’une de l’autre ; le chaperon formait une saillie, mais on ne pouvait déterminer
saforme. Les bords latéraux présentaient des plis dont trois surtout
très-sentis, transversaux, à peu près parallèles les uns aux autres, et les
deux postérieurs lès plus longs. Le dessus de cette carapace finement
chagriné en avant et ponctué en arriéré, était tres-compose ; la région
stomacale assez étendue surtout dans le sens transversal avait sa séparation
avec les régions hépatiques antérieures très-marquée ; elle
était renflée et offrait dans son milieu une assez forte dépression, qui
s’avançait sur le chaperon. La région génitale , la plus saillante ,
avait la forme d’une losange dont la plus grande diagonale était en
travers ; en avant elle formait un prolongement très-pointu qui s étendait
sur la région stomacale et la partageait en deux. La région cordiale,
également en forme de losange., avait ses deux diagonales à peu
près égales ; elle était plus petite que la génitale. Les deux régions hépatiques
antérieures, aussi très-distinctes, offraiént deux sortes de lobes qui
partaientdes angles antérieurs de la carapace et se dirigeaient vers le centre
; chacune présentait dans son milieu une ligne fortement enfoncée
assez large, aussi dans cette direction, et qui ne s’étendait pas dans toute
sa longueur. Les régions branchiales paraissaient très-développéés, mais
leur partie postérieure avait été détruite, ainsi que la région -hépatique
postérieure entière : à leur partie anterieure, elles étaient marquées
d’une ligne enfoncée transversale et parallèle à celle qui les séparait des
régions hépatiques antérieures. Ces diverses lignes enfoncées formaient
sur le bord du test les plis dont nous avons parlé d’abord ; les parties
inférieures de ce test étaient parsemees de petits tubercules assez nombreux
et bien saillans.