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 schiste ardoise,  et possédant par  conséquent les caractères et  la position  
 des roches  de transition  les plus communes. 
 Cette  roche  schisteuse, ou plutôt de phyllade pailleté  très-fissile  , me  
 paraît analogue  en tout  à  celle  d’Angers,  qui  renferme les Ogygies,  et  
 contribue  à placer, comme  je l’ai indiqué,  ces Trilobites dans les assises  
 les plus inférieures,  et par conséquent les  plus anciennes des terrains de  
 transition. 
 Nous devons maintenant arriver à Dudléy et à Abberley dans le Wor-  
 cestershire, lieux qui renferment des espèces de Trilobites tout  différens,  
 et  notamment le  Calymène de Blumenbach  et l’Asaphe caudigère. 
 Nous allons  encore suivre M.  Btjckland dans  la description qu’il  a eu  
 la  complaisance de m’envoyer de  ce terrain ,  et la transcrire ici presque  
 littéralement. 
 Le calcaire qui enveloppe ces Trilobites est placé  immédiatement au-  
 dessous  d’une  série  considérable  de  couches  appartenant  au  terrain  
 houiller, et renfermant des lits  puissans et d’une  excellente qualité de  ce  
 combustible. 
 Ce  calcaire est en couches  fortement  inclinées,  mais  on  doit  remarquer  
 que sa  stratification est  parallèle  ou  concordante à celle des couches  
 du terrain houiller qui  le  recouvre. 
 On doit  encore  remarquer  que  le psammite  quarzëux  {m ill  stone  
 gnù),qui sépare ailleurs le terrain houiller du calcaire métallifère, manque  
 ic i,  que  le  calcaire métallifère,  dont  le  Derbyshire offre un  exemple  
 bien  déterminé,  manque aussi à Dudley,  et qu’enfin le psammite  rougeâtre  
 (old red  sand stone ) manque  également. 
 En  comparant cette série jusqu’au point où nous venons  de  l’amener,  
 avec  l’énumération  des  roches  qui  composent le  terrain de  transition,  
 dans  le pays  de  Galles méridional,  on  voit  que les nos  2, 3 et  4  manquent  
 ici.  M.  Buckxand  en conclut que le  calcaire à Trilobite,  qui  est  
 alors immédiatement placé 'sons le terrain houiller, est analogue  au  calcaire  
 n°  5 du pays  de Galles, ou au vrai  calcaire  de transition ,  et  il développe  
 et prouve cette  opinion par les considérations suivantes : 
 «  Le calcaire de  transition de Dudley est par conséquent à peu p rès  
 »  de même  âge que les couchés les plus modernes  du  terrain  de  Grau-  
 » W'acke. 
 .  »  On  ne peut pas  voir  cette  disposition  dans les  environs mêmes  de 
 »  Dudley, le  terrain étant couvert par la  culture, mais  dans  plusieurs  
 »  endroits du même pays,  ce calcaire  reparaît,  de  sorte qu’on  ne peut  
 »  pas douter de son identité avec le calcaire à Trilobites, et, comme dans  
 ».  ces  derniers endroits  on a  une coupe  très-distincte  qui démontre son  
 »  ancienneté et sa position relative,  je  puis dire avec  une  pleine  certi-  
 »  tu de, continue M. B uckland,  que le calcaire  de Dudley  qui  renferme  
 »  les Trilobites, est plus ancien que celui qui porte le nom  de mountain  
 »  limestone dans le  pays  de  Galles  méridional,  le  Glocestershire,  le  
 »,  Sommersetshire  et  le  Derbyshire,  et qui se  trouve  immédiatement  
 »  au-dessous du psammite  quarzëux ( m ill stone grit ). 
 »  Enfin, on peut conclure  que le calcaire à Trilobites  de Dudley  est  
 »  le même que celui qui se trouve dans plusieurs endroits en couches su-  
 »  bordonnées, dans la partiela plus récente de la formation de grauwacke,  
 -  et que quant à son âge, il  diffère très-peu de celui de la formation des  
 »  ardoises  d’Angers.  » 
 Je   suis loin de contester  des  résultats  d’observations  faites  dans  un  
 pays dont  la géologie  a été  étudiée avec tant de  soin, dans un pays que  
 je  n’ai  point  vu  ,  et  surtout  des  résultats  admis  par  un  géologue  
 aussi  célèbre  et  un  observateur aussi  judicieux  que M. B uckland. 
 Mais je  ne puis m’empêcher  de  faire  remarquer,  à l’occasion  de  ces  
 résultats et  en comparant de nouveau  entre  eux  les  échantillons que je  
 possède de ces différens  lieux j 
 i°  Qu’il y  a  une grande  analogie  entre  les roches  calcaires  noires,  
 micacées, schistoïdes, qui renferment, dans le pays de Galles méridional,  
 et à Eger en Norwége,  la même espèce  de Trilobite  f l’Asaphe  de De-  
 buch), ou deux espèces si voisines l’une de l’autre que je n’ai pu ÿ trouver  
 aucun  caractère distinctif susceptible  d’être énoncé. 
 2°  Que le calcaire de Dudley, qui renferme le  Calymène de Blumenbach  
 et  l’Asaphe à queue, associés avec plusieurs  coquilles dont la détermination  
 ne  peut pas être faite ic i,  qui est brunâtre ou  jaunâtre,  compacte, 
   fin,  mais  sublamellaire,  qui  ne  m’a  pas  montré  la  moindre  
 parcelle de mica,  dont l’apparence en petit n’indique aucune disposition  
 fissile,  que  ce  calcaire,  dis-je,  a  un  aspect  tout-à-fait  différent  de  
 celui  qui  renferme des Trilobites aussi très-différens.