celui- qui forme le calcaire grossier, ou pierre à bâtir, des environs de
Paris, et dont les fossiles sont si abondans à Grignon, près de Versailles.!
On voit le plus souvent, dans les collections, de simples moules intérieurs
de cette espèce de Crabe. Le dessus de la carapace, qui est assez
mince et non ponctué comme celui des Crabes de Vérone, est presque
toujours détruit ,mais le plastron et la queue conservent ordinairement
leur test.
Le bord antérieur de la Carapace dans ces moules, est demi-elliptique
dans le sens transversal, et les côtés présentent trois légères ondulations
qui se reproduisent sans doute sur le test, qui semble devoir étresans
épines ou dentelures ; les orbites sont moins écartées l’une de l’autre dans
cette espèce que dans la précédente ; mais ce qui la caractérise tout particulièrement,
ce sontlesquatre lobes que présentelebord inter-orbitaire,
et dont les deux intermédiaires sont les plus saillans. Les angles latéraux
sont assez marqués, et le bord postérieur est comme tronqué.
Un mâle, dont le dessous est Bien conservé, fig. a, nous a laissé apercevoir
un pied-mâchoire assez entier, dont la division intérieure a ses
deux premiers articles à peu près carrés, et la division extérieure son
premier article allongé, comme cela se remarque dans la bouche des Crabes
proprement dits. La première pièce sternale est fort grande, éehan-
crëe en avant, et avec deux tubercules de chaque côté ; les suivantes
ont une forme assez irrégulière, parce qu’elles résultent de la réunion
intime des pièces sternales proprement dites avec les pièces latéro-ster-
nales; la queue médiocrement étroite, est formée de cinq articles.
5. CRABE DE BOSC.
(PI. V I I I ,f ig . 3 et 40
CANCER BOSCII.
Carapace très-bombée, avec les régions fort peu distinctes ; bords laté-
raux-antérieurs ayant chacun six petites dentelures; orbites fort écartées;
bord inter-orbitaire formant une avance sinueuse très-prononcée.
( Long. 0,048, larg. oo,63. ) Ce Crabe, de nature calcaire, nous
été communiqué par M. Bosc , de l’Institut, qui l’a trouvé dans une
couche de marne sablonneuse, très-épaisse, située au-dessous de plusieurs
bancs de pierre calcaire grossière delà colline sur laquelle est construite
la citadelle de Vérone. Il n’en reste que le moule intérieur, seulement
visible en dessus, avec une portion des bords delà carapace. ’
H a surtout de -lia ressemblance dans sa forme générale avec le Crabe
eorallin, et,,comme lui, il se rapproche un peu, sous ce rapport, des
Crustacés des genres Hépate et CaJappe.
Son. test , très-bombé, est beaucoup plus large que long, et sa
courbure principale est dans le sens d’avant en arrière ; ses régions
sont peu senties, si ce n’est la cordiale, qui est située à peu près aux
trois quarts de la ligne moyenne de la carapace. L ’espace inter-orbitaire
qui est fortlarge,à cause de l’écartement des yetix, est avancé, dirigé
en en bas,, et a la forme d’un grand lobe à trois festons peu découpés.
Les orbites ne sont pas très-grandes. Les bords latéraux-antérieurs ont
chacun, six dents peu marquées ; les côtés de la carapace sont arrondis ,
ne forment point d’angle aigu, et se relèvent par une ligne saillante
transverse de chaque côté, qui se dirige en s’effaçant progressivement,
sur la région du coeur. Le bord postérieur est étroit.
Tout le dessous de ce Crabe est engagé dans une pierre calcaire tendre.
On ne petit apercevoir, en avant , qu’une partie des pinces, qui
sont comprimées.
. 6. CRABE DE LEACH.
(H . V II I,fig . 5 e* 6.);
CANCER LEACHII.
Carapace bombée , ayant sa surface entièrement ponctuée et fortement
bosselée sur les régions génitale, cordiale, branchiales et hépatique
postérieure, qui sont très-distinctes ; trois tubercules sur chaque
bord latéral-antérieur ; orbites médiocrement écartées.
(Long. 0,046, larg. o,o53. ) On voit cette espèce très - fréquemment
dans les cabinets d’histoire naturelle ; maispresque toujours elle estdans
un mauvais état de conservation. On l’a trouvée principalement dans les
argiles plastiques de l’île Shepey (à l ’embouchure de la Tamise] , lesquelles
sont d’une formation postérieure à celle de la craie. Ses dé