Commè j’ai eu en même temps l’individu d’après lequel elle a été faite,
je l ’ai fait dessiner avec la précision nécessaire (pl. II I , fig. i , A ). On y
remarque absolument la même structure que dans celui de la collection
du Musée; mais les parties ovoïdes que j ’ai considérées comme des
paquets d’oeufs ne s’y voient pas, l’animal étant probablement trop
jeune pour produire. I OGYGIE DÉ GUETTARD.
(Pl. I II, fig. I, A, B.)
O G Y G I A . G U E T T A R D I .
Corpore depresso ovato, utrinque acum inato; clypeo anticè subbifido ; posticè
in duobus mucronibus corporis fe r è lon gilud in e, eîongalo.
Le corps de cet Ogygie est elliptique, environ trois fois plus long
que large, il est terminé eû pointe aux deux extrémités, et les difFé-
rentes parties qu’on y voit participent de son allongement.
Cette espece, dans 1 état de conservation complète sous lequel nous
la décrivons, est fort rare; mais ses fragmens, au contraire, sont très-
communs dans les schistes ardoises des environs d’Angers.
Cependant je ne puis croire que toutes les empreintes à trois lobes et
à articulations transversales qu’on trouve dans ces schistes, appartiennent
à la même espèce, et soient toutes des abdomens ou post-abdomens de
10 §ygie de Guettard. Ils sont si différens les uns des autres parleur dimension,
leur épaisseur, leur forme meme, qu’ils pourroieiit bien avoir
appartenu a des especes differentes, que nous ne pouvons caractériser, ne
les ayant jamais vues entières. Il serait même possible qu’il y eût parmi
ces empreintes des post-abdomens du Calymène de Tristan.
2. OGYGIE DE DESMARESf.
( P l .l i i ,f ig .2.)
O G Y G IA D E SM A R E S T I I .
Corpore depresso , ovato; an tire obîuso : clypeo angulis postiers in duobus mucronibus
brevibus desinenie.
Le corps est ellipsoïde, tout au plus une fois et demie plus long que
large; le bouclier est arrondi et presque échancré antérieurement.
Je ne crois pas pouvoir attribuer à un simple effet de la contraction,
une différence aussi grande dans les proportions elmême dansles formes
de toutes les parties, que celle qu’on observe entre cette espèce et la
précédente.
Outre sa dimension remarquable, puisque l’animal entier devait avoir
au moins trente-cinq centimètres de long, toutes ses parties sont raccourcies,
et comme il paraît aussi complètement étendu que les autres,
on ne peut pas attribuer ce raccourcissement à la faculté de se contracter
en boule, que possèdent la plupart des Trilobites. D’ailleurs on
remarque que le bouclier, qui, par sa nature, ne paraît susceptible ni de
contraction, ni de flexion , est également et beaucoup plus court et
plus arrondi, que ses pointes sont moins prolongées, que ses protubérances
oculiformes sont rondes et non pas ovales.
On reconnaît dans cette espèce les sillons du chaperon, et toutes les
autres particularités qui caractérisent ce genre.
Cet Ogygie se trouve avec l’espèce précédente dans le schiste ardoise
des environs d’Angers.