caudigère; premièrement la queue est parfaitement semblable à celle
que je décris et que je rapporte à cette espèce. Les différences qu’on remarque
dans la partie antérieure viennent et de l’état de conservation
de l’individu, et plus encore de l’imperfection de la figure. On y reconnaît
les parties principales semblables dans l’un et l’autre individu
par leur position, leur nombre et leurs formes essentielles. Le prolongement
du lobe moyen du' bouclier et son rebord festonne sont peut-
être exagérés dans la figure de B rünnich, ou tronqués par accident dans
l’individu figuré pl. 1 1 , fig- 4- B rünnich dil qu on le trouve a un mille
de Coal-brock-dale en Angleterre. ,
Mais il y a un autre Trilobite ( pl. I I I , fig- 9 ), auquel M. W ahlen-
eerg a aussi donné le nom de caudatus ( i ) , en le considérant comme
étant de la même espèce que celui de B rünnich; quoique je naie connaissance
de ce Trilobite que par la figure publiée par M. W ahlen-
b erg, je crois en voir assez pour oser ne pas partager, son opinion. La
forme générale du corps, celle du bouclier, qui est parfaitement elliptique,
sans aucune indication de prolongement ou de feston, la forme
de l’abdomen caudal, et des arcs de ses lobes latéraux, celle de la queue,
ou appendice caudal, pointue et comme articulée avec l’extrémité du
post-abdomen, me paraissent des indices , suffisans pour distinguer ce
Trilobite du précédent, et lui donner un autre nom, par exemple celui
d'Asaphus mucronatus , en laissant au Trilobite décrit par B rünnich ,
fig. 4 , Ie nom d’A. caiidigère, A, caudatus.
5. ASAPHE LARGE QUEUE.
■ (Pi. III, fig. 8.)
A S A P H U S L A T I C A U D A ( a ®
Clypeo truncato, oculis a d lotus ca p itis; capile va ld è conveoco ; caudâ suborbi-
cu la ri, limbo latissimo, pianissim o , inlegemmo.
Les yeux sont placés vers les côtés de la tête, qui est très-convexe ;
(i) Entomostracitescaudatus. Wahlenberg, n°4i *ab. 1 1 , ftg. 3.
£?) Entomostracites laticauda. Wahlenberg , n° 3, tab. n , fig- 7- et 8.
la queue est presque orbiculaire et le limbe en est très-large, plane, très-
entier, marqué de plis superficiels rayonnans.
Il se trouve principalement dansl’Osmundberg en Dalécarlie, dans le
calcaire blanc , et pourrait bien être un individu adulte de l’espèce que
M. W ahlenberg nomme crassicauda.-
Le rapport de largeur du lobe moyen aux lobes latéraux que
M. W ahlenberg fait remarquer, la membrane qui bordait la queue,
sont des caractères qui conviennent aux Asaphes, et qui placent cette
espèce dans ce genre. Je ne l’ai pas vue.
U E . crassicauda du même auteur appartient peut-être aussi à ce
genre, mais la figure qu’il en donne ne m’a pas paru suffisante pour établir
avec certitude la distinction et la place de ce Trilobite.