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 de  marnes  verdâtres, supérieures  au gypse,  à Montmartre  , nous  
 ont offert,  dans un de  leurs  feuillets,  au-dessus  d’un  banc  de coquilles  
 bivalves  qu’on  a rapporté  au genre cytbérée,  et au  milieu  de nombreux  
 spirorbes ,  un  Crustacé, peu  déterminable,  il  est v ra i,  à cause  de  sa  
 petitesse, mais qu’on ne peut  cependant éloigner  des Sphéromes  ou des  
 Idatées.  Enfin  le  terrain d’eau  douce de la  vallée  de  1 Allier  en  Bourbonnais, 
  a présenté  des  bancs  épais, tout pétris  de  petites  coquilles bivalves, 
  que nous avons cru  devoir  rapporter  à cause  de leurs formes générales  
 et de leur minceur, au  genre des  cypris. 
 Un assez  grand nombre  de  fossiles particulièrement rapprochés des  
 Ocypodes ou  des Crustacés voisins  de qeux-ci,  nous  sont rapportés  des  
 Philippines  et  des  autres  îles  de  l’archipel  Indien.  Us  sont  incrustés  
 dans  un  calcaire  grisâtre  d'aspect  marneux, assez  dur,  et qui n’est pas  
 susceptible  de se  délayer ou  de  faire  pâte avec l’eau. 
 Le  test  de  ces  Crabes  est ordinairement  conservé ;  mais  sa  nature  
 a  été  modifiée  :  il  est  bien plus  solide que  celui  des espèces qui vivent  
 maintenant, et renferme beaucoup  moins  de matière animale(i). Quelques  
 voyageurs assurent que ces débris se rencontrent sur les bords de la  
 mer, et paraissent  croire qu’ils appartiennent  à  des crabes  dont  les  es- 
 (i) M. Lassaigne, préparateur  du  cours de chimie  de l’École  royale vétérinaire  d’Alfort, ayant  
 eula complaisance d’examiner chimiquement quelques  fragmens^e  test  de ces  Crustacés  des  Philippines  
 , a reconnu  qu’ils étaient composés : de carbonate de chaux presque entièrement, dioxide de  
 fer qui les colore, et d’une trace de matière animale.  . r.’-v' *  ^  'i U 
 Les  analyses  de  tests  de  Crustacés,  rapportées  par  M.  Jo h n ,  offrent  les  résultats  suivans.  
 Selon  M. Hatchett ces enveloppes sont  formées de carbonate dé chaux, d’un peu de phosphate  
 de  chaux,  de cartilage et d’un principe  colorant,  soluble dans 1 alcool. 
 M. Mérat-G ujllot donne pour les enveloppes de homards, les proportions suivantes : 
 Carbonate de chaux.  . . • • • ■ ...........................    4° 
 Phosphate de chaux....................     *4 
 Gélatine................................         *8 
 \ Eau  et  perte..................................    a° 
 ioo’ 
 Les  enveloppes d’écrevisse lui  ont  fourni  : 
 Carbonate de chaux............................ ...  6o 
 Phosphate de chaux.  .......................................  •  •  •  12 
 Cartilage.  .  .......................................................  28. 
 pèces vivent actuellement, qui s’empâtentaingi dans l’àrgile, comme le font  
 quelques petits poissons sur les côtes d’Islande, de la Rochelle, de Sca-  
 pezzano, dans la Marche d’Ancône, etc. Cette assertion parait avoir peu  
 de probabilité,  car  il  est  très-remarquable  qüê  ces  Crustacés  ainsi encroûtés  
 soient apportés  des contrées  lointaines  où on les  trouve,  en  si  
 grand nombre,  et que les espèces vivantes qu’oti  dit être les leurs, soient  
 encore  tout-à-fait inconnues. 
 Néanmoins  si cette analogie était démontrée,  ôü ne  devrait pas pour  
 cela  retirer de la série des Crustacés fossiles les espèces dont il  s’agit, car  
 elles  ont  acquis  toutes  les  conditions  dés corps  pétrifiés,  c’est-à-dire  
 quelles  sont  maintenant  Soustraites  aux  causes  qui opèrent la  décomposition  
 et la  totale disparution des êtres  organisés  après  leur mort. Ce  
 serait  un  ordre de  fossiles nouveau ;  celui  des fossiles contemporains  à  
 notre  création,  et  dont quelques naturalistes nient encore  l’existence. 
 Telle  est  la  disposition  géologique  des  débris  de Crustacés,  sur  la  
 surface  du  globe.  Leur  série  commence  où  celle  des Trilobites  finit,  
 et  elle  s’étend jusqu’aux dépôts les  plus  récena. 
 Dans la description des espèces que nous avons recueillies,  nous avons  
 adopté  la nomenclature  de MM.  L a t r e i l l e   et C u v ie r  ,  telle  quelle  est  
 exposée  dans le  troisième volume de l’ouvrage intitulé : L e  R ègne animal  
 distribué d’après son organisation. 
 Le premier ordre, ou celui  des C r u s t a c é s  d é c a po d e s , se compose pour  
 nous  de  deux  familles. 
 La première, ou celle des décapodes brachyures,renferme vingt-quatre  
 espèces  partagées en  douze  genres ; savoir  : 
 Portune ; Portunus.  2  esp. 
 Podophthalme ;  Podophihalmus.  1  esp. 
 Crabe ;  Cancer.  5  esp. 
 Grapse;  Grapsus.  1  esp. 
 Gonoplace ;  Gonoplax.  fi esp. 
 Gélasime ;  Gelasimus.  1  esp. 
 Gécarcin 5  Gecarcinus.  1  esp. 
 Atélécycle ;  A telecyclu s.  1  esp. 
 Leucosie ;  Leucosia.  3  esp. 
 Inachus;  Inachus.  1  esp. 
 Dorippe ;  D orippe.  1  esp.