
de celle-ci avec le Cancer'aurantius d e ltrb s t; car notre voyageur a recueilli
des individus adultes aussi bien que des jeunes, et en les comparant entre eux,
on voit que les progrès de l’âge amèrffent dans la conformation et dans la couleur
de ces crustacés des différences notables. Ainsi chez les jeunes il n’existe
sur le bord latéral de la carapace que des vestiges de "dentelures,’ disposition
qui se remarque aussi dans la figure du C.Aurantias, mais la couleur du test,
au lieu d’être d'un brun-noirâtre, est d’un jaunè tirant sur le brun; chez l’adulte
au contraire, tout le corps est d’un brun-noirâtre comnje dans ce dernier,
et chez le mâle le bord latéral de la région branchiale est armé d’unefsérie de
dentelures bien distinctes. Ainsi les différences que j'avab^Mmarquées entre la !
TlUlphuse décrite par Latreille et conservée dans la galerie du muséum, célle
figurée jiar M. Guérintet celle représentée par Hepbst, n’ont pas 1 importance
que j ’étais porté à leur attribuer, étne sont que des modifications d’âge ou de
sexeÎLafigure de Iîerbst est probablement celle d'une T. indica, femelle adulte, j
celle de M. Guérin d’un 7? indica mâle, et la phrjse caractéristique assignée
à cette même espèce dans mon Histoire naturelle des Crustacés, ne sc rapporte '
entièrement qu’à des individus dont la croissance n’est pas terminée.,,^
Çe qui paraît caractériser essentiellement la T. indica', ce n'est, donc pas l’absence
ou la présence de dentelures obtuses sur les bords latéraux de la carapace,
mais la disposition de la crête•postfrontalef qui est très-for^e, e^qui, e#appro-
chant de la ligne médiane du, corps^, s’avance un peu vers te front,, mais n’est
pas interrompue comme chez la T. J.cdtj'juiuldii. ^
Dans le Deccan, lesJVlahrattes connaissent ces crabes de üivièf;e|bus le nom
de Kekra'lpu de Kenkra suivant M. Sykes), qui ailleurs e ÿ employé nomme
nous favoris déjà vu pour désigner le Gécarcinuque.
PALÉMON DE MALCOLMSON,'*?-
( Palemon Malcolmsonii, nob. ) %.
^Planche 3.)
L’espèce nouvelle de Palémon que je vais décrire ici me paraît devoir être
la même que celle trouvée par Jacquemont dans le Mouta-Moula, aux environs
de Pouna ; mais je n’en ai pas la certitude, car le- bocal dans lequel ce
Salicoque est conservé ne porte pas d’étiquette, et ce qui me porte à adopter
cette opinion, c’est l’identité spécifique que j ’ai constatée entre ce crustacé et
un Palémon qui habite les |eaux doüçes près de Naguepore, à une distance
d environ''200 lieues de la mer, et qui m’a* été envoyé de l’Inde en assez grand
nombre par Malcolmson.
B é P a l ém o n d e M a l c o lm s o n se rapproche du P . carcinus(i) qui habite le
Gange, et du P . ornatus (i) qui se trouve à Amboine. Dans ces trois espèces ,
de même que dans le P. Lamarrei (3) des côtes du Bengale, la disposition des
épines de la portion antérieure et latérale de la carapace ne permet pas de les con-
^on(^Ç,e a v e c • longirostris (4) de l’embouchure du Gange, lequel ressemble,
sous^ ce rapport, aux Palémons de nos côtes; mais dans le Salicoque dont il est ici
question, la 'forme du rostre^et des pattes est caractéristique. Le rostre, au
lieu d’être substyliforme îfeirèfrallongé, comme chéi le P . carcinus, ne dépasse
que peu ou point le bord antérieur de l’appendice Iamelleux des antennes externes,
et est à peine relevé vers le haut. Sous ce rapport ainsi que par sa forme
gêné^le, ce prolongement frontal ressemble au rostre du P! ornatus; màis il
^en * re Par^ e uombre et la disposition des dentelures dont il est armé en
dessus et en dessous. En dessus, on compte tantôt 9, tantôt 11 petites dents
serrées les unes* contre les autres, et dont la dernière est séparée par un espace
assez considérable d’une dixième ou douzième épine subterminale, tandis
que chez le P . ornatus les dents sasuccède*nt, sans interruption , jusqu’à l’extrémité
du rostre; et on n’en compte en dessus que 8 ou 9 en tout. Enfin, le
bord inférieur de ce prolongement est armé de 5 dents, chez le P . MaIcolmsonii,
et de ,3 seulement chez «le P . ornatus. Pendant le jeune4âgë, la conformation
des pattesde la seconde paire ne présente rien de particulier; mais chez les individus
de grandé^taille; ces organes acquièrent une longueur très-considérable,
et ressemblent assez aux membres correspondants chezUe P . cg,rcinus et le
P . ornatus, si ce n’est que les pinces sont droites et à peine dentées,’'tandis que
chez le P . ornatus elles sont infléqhies et. armées de deux dents très£fortes; enfin,
il est aussi à noter que le doigt mobile est revêtu d’une couche de poils*
veloutés plus épaisse que celle qui se remarque chez le P. xarcinus, caractère
dontüe C. ornatus est privé.
(1) Fabricius, Supplementum Entomologiæ systematïcæ, p. 402.— Herbst, pl. XXVIII, figj.2.
— Edw. op. c i t ., tom. I l , p. 395. Wr ™
(2) Olivier, Encyclop. métkod., tom. VIII, p. x>6o, pl. CCCXVIII, fig. 1. — Edw., op. cit.,
tom. I I , p. 396!
(3) Edw., op. cit., tom. II, p. 397-
(4) Edw., op. c it., tom. II, p. 394-
IV. C r u s t a c é s .