
On trouve, chez Y H. albimanus, comme chez Y H. agilis, des individus fauves par albinisme.
J’ai sous les yeux un exemple de cette anomaliè.
Hab. La presqu’île de Malacca. Siam. Le Muséum de Paris possède des individus envoyés
de Java; mais il se peut qu’ils aient été seulement expédiés de cette île, et qu’ils soient
originaires du continent.
* Esp. 5. G. a menton blanc, H. leucogenys, Ogilb.
S y n . H, leucogenys, O g . , Proceed. Zool. Soc. o f London, 184o ; M a r t .
Car. ¿Pelage noir avec de longs poils blancs sur les parties latérales et inférieures de
la face. Poils du dessus de la tête dirigés en haut.
O bs. Cette espèce, établie sur un' seul individu, non encore adulte, et dont la patrie
est inconnue, ne peut être considérée comme définitivement établie. Voisine de
Y H. Rafflei, elle n’aurait point la bande sourcilière blanche, et présenterait quelques autres
différences dans la disposition et la direction des poils de la tête.
Esp. 6. G. Hoolock , H. Hoolock / Harl.
S y n . H. Hoolock, R i c h . H a r l a n (etnon Harlow), Transact. amer.philos. Soc., tom. IV, p. 5 a;
J a r d . ; M a c C l e l l a n d , Proceed. Zool. Soc., 183g; M a r t . — H. scyritus, O g i l b y , Monk. , p. 7 0 . —
H. Houlock, L e s s . , Spec. ,
Car. Pelage noir avec une bande sourcilière blanche ou d’un gris clair.
Obs. C’est à tort que cette espèce avait été décrite comme manquant de callosités ischia-
tiques. J’ai constaté leur existence.
Hab. L’Inde continentale, vers le 26e degré de latitude nord, et spécialement l’Assam.
‘ ' * Esp. 7. G. concolore, H. concolor, Harl.
S y n . H. concolor, H a r l . , Journ. Acad. nal. sciences o f Philadelph., tom. V, p. 229,1826 ; L e s s . ,
Spec. ; M a r t .
Car. Pelage généralement noir.^
Hab. Bornéo.
O bs.M. Muller a rapporté à cette espèce d’autres Gibbons de Bornéo, dont la coloration
est fort différente, et que M. Martin a proposé d’ériger provisoirement en tfrie espèce
distincte, sous le nom d'H. Mulleri. Le Musée de Paris possède deux individus dé Bornéo,
envoyés par le Muséè de Hollande, sous le nom de H. concolor ou unicolor, et provenant
vraisemblablement des collections mêmes de M. Muller. L’un est mâle, et offre entièrement
la disposition générale et si caractéristique des couleurs que présente Y H. agilis ■:
seulement les parties brunes sont d’une nuance un peu plus foncée;légère différence qui ne
saurait constituer un caractère spécifique. La femelle est généralement d’un fauve grisâtre,
avec-le dos plus clair et les parties antérieures plus foncées que le reste du pelage. Est-ce
bien une femelle d'H. agilis P ou serait-ce la femelle d’une autre espèce , habitant également
Bornéo, et à laquelle devrait être conservé le nom à'rl. Mulleri? Les naturalistes
hollandais, si riches en animaux de Bornéo, pèuvent seuls résoudre ces doutes.
Esp. 8. G. Choromande, H. Choromandus, Og;
^ S y n . H. choromandus, O g i l b y , Proceed. zool. Soc., 1837, et Monk., p. 1 9 0 ; L e s s . , Spec.; M a r t .
lofceit. — Choromandus est, d’après Pline, le nom d’une peuplade indienne dont les habitudes et
quelques caractères semblent se rapporter à ceux des Singes.
Car. Pelage brun cendré (1) ; de grandes moustaches noires ; barbe abondante; poils du
dessus de la tête longs et redressés.
Obs. Cette espèce n’est pas encore rigoureusement déterminée. Les zoologistes anglais
l’avaient considéréë d’abord comme une variété de sexe du H. Hoolock. La connaissance
plus? complète de celui-ci les a conduits à une autre opinion.
Selon eux le nez serait plus saillant dans cette espèce que chez les autres Gibbons;»
Hab. L’Inde continentale.
Esp. 9. G. e n te llô ïd e , H. entelloïdes, Is. G eo ff.
S y n— Espèce nouvelle, envoyée au Muséum d’histoire naturelle, par M. Barre, missionnaire
apostolique dans l’Inde et en Malaisie.
Car. (2)Pelage d’un fauve très-clair ; le tour de la face blanc; face et paumes noires.
Callosités petites, arrondies. Second et troisième doigts postérieurs réunis* jusqu’à l’articulation
de la première phalange avec la seconde par une membrane (disposée comme la
membrane interdigitale de la plupart des Gallinacés et des Echassiers).
Hab. La presqu’île Malaise , vers le douzième degré de latitude nord.
E s p . 1 0 . G. s y n d a c t y l e j H. syndactylus, F r . Cuy.-
S y n . A u x s y n o n ym e s q u e l ’o n t r o u v e c it é s p a r t o u t , e t q u ’i l s e r a it in u t i le d e r e p r o d u i r e i c i , a jo u te
z : Syndactylus Siamang, B o it à r d , d a n s le Jardin des plantes, p u b li é p a r M. D u b o c h e t .
Car. Pelage entièrement noir. Sous la gorge un grand espace nu, correspondant à
une poche laryngienne, susceptible de se dilater considérablement. Second et troisième
doigts postérieurs réunis par des ligaments dans une grande partie de leur longueur (souvent
jusqu’à l’articulation de la seconde phalange avec la troisième).
Obs. L’H. syndactylus s’écarte incontestablement plus des autres Gibbons par la poche
laryngienne, et par les caractères extérieurs qui concordent avec son existence que par la
reunjon partielle des deux doigts postérieurs. Le premier de ces caractères n’est d’ailleurs
pas propre à Y H. syndactylus : on l’a constaté aussi, mais à un bien plus faible degré,
dans quelques-uns de ses congénères. '
Hab. Les îles de la Sonde, spécialement, Sumatra.
En terminant ce Synopsis des espèces du genre Gibbon, je ne puis omettre
de mentionner le Singe fossile, découvert en 1837, par M.Lartet, à Sansan,
dans le calcaire d’eau douce, et sur lequel M. Lartet lui-même et M. de Blain-
(1) Ashy brown, selon Ogilby. M. Martin se sert de même, dans un passage, des mots ashy-brown; mais, dans un*
autre, de cette périphrase qui indique une couleur notablement différente : Colour paleyellowish-brown.
(2) Voyez plus bas (p, 13) la description détaillée.
iv. ■ ■ ■ B I ; 1