
l4 description des col lections.
surtout ainsi chez notre jeune sujet qui 1 d’ailleurs, ressemble généralement à la femelle. Le
menton est également blanc, ainsi que les poils antérieurs des joues chez la femelle, et les
joues presque entières chez le mâle. Dans les deux sexes la face est donc eneadree de,
blanc • il y a toutefois cette différence, que l’encadrement blanc s’élargit sur les joues chez
le mâle, ce qui n'a pas'lieu chez la femelle : celle-ci a les joues roussâtres enarriere. Les
sourcils sont noirs. ,
La face est noirâtre; et les ongles paraissent être aussi de couleur foncee, Les callosités
sont peu étendues et de forme arrondie.
La disposition des mains postérieures m’a présenté un caractère assez remarqua e.
Le doigt indicateur et le doigt médian sont réunis par une membrane interdigitale jusque
vers l’articulation de la première et de la seconde phalange. Dans l’individu maie, la
réunion dépasse même cette articulation, et la membrane interdigitale horde une grande)
partie de la face, interne du médius. Les doigts de la femelle étaient malheur^seuient en
mauvais état; et. il rie m’a pas été possible de constater éxacteriient jusquou setendait
l’union. -,
La taille de cette espèce, sensiblement la même que celle de la plupart de ses congé-
nères„est (l’animal étant supposé tout a fait debout) d’un peu plus de o”;,8o.
Par l’ensemble de ses caractères, et spécialement par les teintes claires-de
son pelage, qui contrastent d’une manière si remarquable avec la couleur foncée
de la face, ce Gibbon rappelle, au premier aspect, un autre Singe indien généralement
connu , le Semnopithèque entelle. De là le nom que j ai donne a
cette espèce ; nom qui rappelle à la fois la similitude de patrie et la similitude
de coloration. Il m’a d’ailleurs paru qu’il valait mieux indiquer seulement
qu’exprimer exactement, par la dénomination spécifique, la coloration remarquable
de ce Singe. Il existe de si nombreuses variétés de couleur parmi les
Gibbons', que je dois regarder comme très-vraisemlilable 1 existence de Gibbons
= èntelloides , assez différents par leur pelage des individus que j ’ai décrits.
La possibilité que de telles variations de couleur se présentent aussi chez 1 H.
erïtèllôïdes, rend nécessaires quelques remarques de plus sur les différences éa-,
ractéristiques de cette espèce.
Toute confusion est, en premier lieu, impossible avec les espècës suivantes :
i ” H. syndactylus, beaucoup plus grand, à gorge nue, à doigtsplus réunis
encore, et à pelage presque aussi différeiït par sa nature que par sa couleur.
i° H. Rafflei, et les autres espèces voisines des îles de la Sonde. Ces Gibbons
ont les doigts postérieurs moins réiinis, et leur tête présente un autre mode
de coloration. Chez la plupart d’entre eux, les favoris sont aussi beaucoup plus
longs et plus touffus.
3° H. leucogenys, chez lequel existe encore plus marqué ce dernier caractère
, et qui a les poils du dessus de la tête dirigés en haut.
4“ H: choromandus, qui a aussi les poils du d e s s u s d e la tête longs et redressés.
; j5° H. hoolock, si distinct, même en n’ayant égard qu a la disposition de ses
couleurs, et nullement à leurs nuances, par sa bande frontale non prolongée
latéralement.
Ces Gibbons étant éliminés de la comparaison, il ne reste plus qu’une seule'
espèce, appartenant à l’Inde continentale comme Y H. entelloïdes, savoir,
l’H. albimanus. L’un et l’autre se ressemblent par leurs proportions, la disposition
des poils de la tête, et, de plus, par l’encadrement blanc de la face. Au
premier aspect, une confusion pourrait donc être faite, sinon entre 1 H. entelloïdes
, tel que je l’ai décrit, et Y H. albimanus tel qu'il se présente normalement
à l’observation, du moins entre Y H. entelloïdes et les variétés fauves
de Y H. albimanus, ou bien encore entre l’état normal de celui-ci et les variétés
foncées de Y H. entelloïdes, si l’on venait à en rencontrer de telles. J’insiste
donc sur trois caractères distinctifs :
i° L’encadrement blanc de la face, tout en établissant une analogie de plus
entre les deux espèces, peut fournir lui-même un caractère distinctif. Le bandeau
frontal est beaucoup plus large che* Y H. entelloïdes que chez YH. albi-
manus, et de plus il est composé de poils de même nature que ceux du reste
d.e la tête ; aussi, chez Y H. entelloïdes, le bandeau frontal se fond-il peu à peu
dans la partie uniforme du dessus de la tête. Chez l'H. albimanus, les poils du
bandeau frontal sont très-frisés, roides, presque durs, et aussi différents par
leur nature que par leur couleur, de ceux du dessus de la tête.
Dans les cas d’albinisme incomplet que l’on observe chez ce dernier, ce caractère
subsiste très-distinct. Le bandeau frontal blanc ou gris blanchâtre ne
contraste plus, il est vrai, avec le brun du dessus de la tète qui est remplacé
par du fauve clair ; mais il reste encore assez de différence entre l'un et l’autre
pour que l’on aperçoive nettement les limites du bandeau frontal qui, comme
toujours, est étroit et composé de poils rudes et très-frisés.
.J ’ajouterai que j ’ai trouvé chez Y H. albimanus, dans le cas d’albinisme incomplet,
les sourcils noirs et non roux. Du reste, la teinte générale est peu
différente de celle de nos 77. entelloïdes, etil y a même similitude parfaite
dans quelques régions.
a0, La réunion de l’index et du médius postérieur jusque vers l’articulation
de la première avec la seconde phalange, a déjà été indiquée chez Y H. entelloïdes.
J’ai dit jusqu’où cette réunion s’étend chez le mâle; mais je n’ai pu déterminer
avec une exactitude suffisante la disposition des doigts chez la femelle.
Je me borne donc à rappeler ici ce caractère, j
a p ” Bien que la conformation du crâne soit généralement la même chez tous les