
les plus meubles, formés d’anciens éboule mentis. Son terrier s’ouvre en général
sous un grand quartier de roche qui lui sert, de plafond, et qui en abrite l’en-
tree contre la pluie. Elle y accumule une grande quantité d’herbes sèches,
dont les montagnards disent qu’elle se nourrit en hiver. Mais comme cet animal
est impur, et que sa fourrure n’est d’aucun prix, ils n’ont aucun intérêt à
le chasser et à étudier ses moeurs pour le poursuivre avec plus de succès. Il
est probable quil passe 1 hiver engourdi, et que le foin qu’il amasse, ne lui
sert qu’à boucher son terrier. »
«Devant l’entrée de chacun, il y a une petite place bien battue où se
tiennent ces animaux pendant le jour, et où les femelles allaitent leurs petits.
Au moindre danger ils rentrent dans leur demeure. Cependant , comme personne
ne les chasse, ils sont peu craintifs et se laissent approcher de près.
Lorsqu’ils fuient, ils poussent souvent un cri très-aigu et très-fort qui n’est
pas seulement celui de la frayeur. Quand ils sont tranquilles, ils se tiennent
devaiit ou souvent sur la pierre qui en couvre l'entrée, debout sur leurs pieds
de derrière, dont la plante est nue jusqu aux talons, la queue relevée contre
le dos, les pattes de devant légèrement étendues en avant de la poitrine, et les
mains jointes. Leur physionomie est parfaitement innocente et stupide. ?>
« La base dés montagnes est toute percée de leurs trous. De chacun partent
un ou plusieurs chemins parfaitement battus qui conduisent au travers des
herbes, soit à dautres terres, soit au pâturage. On dirait exactement des sentiers
battus par le pied de l’homme. »
« Quand là frayeur a fait une fois plonger ces animaux dans leur trou, ils
y restent très-longtemps avant que de reparaître au dehors. »
« Cette Marmotte court fort mal, et il serait aisé de la prendre à la course,
si elle s’aventurait loin de son trou à la vue de l’homme.
.« On dit qu à la fonte des neiges elle sort de sa retraite dans un état de
maigreur excessive : elle est extrêmement grasse à présent ( fin du mois d’août).
Sa chair doit être bonne à manger ; car elle a, cuite et crue, une odeur agréable.
Le ventre de tous les individus que jai tués, était d’une ampleur extrêmè et
comme bourré par le’ canal intestinal. «
« Cette Marmotte, très-commune dans le lieu où je l’ai vue, est sans doute
très-rare ailleurs. Tous ceux de mes gens qui avaient passé auparavant à Gom-
bour, la connaissaient; mais les autres ne l’avaient jamais vue. Elle n’habite
qu un espace fort limité, environ une à deux lieues de long, sur les bords dé
la vallee et les pentes inférieures des montagnes (1). »
(i) Je n’ai trouvé nulle part cette Marmotte décrite ni même indiquée. M. Traill, il est v ra i, dans un mémoire intitulé
Q U A T R IÈ M E S E C T IO N .
PACHYDERMES ET RUMINANTS.
Cette quatrième et dernière section, bien que relative à deux ordres représentes
dans l’Inde par de nombreuses espèces ; sera l'une des plus courtes de
ce travail. Elle comprendra seulement la description d’une nouvelle espèce
d Antdope sous le nom d'Antilope aureo-flam, et le résumé d’observations et
de remarques qm, se trouvant déjà consignées dans le Journal de Jacquemont,
ne devront être ici que rappelées et coordonnées.
I . R e m a r q u e s n E J a c q u e m o n t s u r d i v e r s P a c h y d e r m e s .
Les Pachydermes sur lesquels Jacquemont a recueilli des observations plus
ou moins intéressantes, sont le Rhinocéros indien, l’Éléphant indien, le Che-
val et 1 Ane domestiques, e tl’Hémione ou Dziggetai:
Ce n’est point dans son pays natif, et vivant librement dans l’état de nature,
c est captif, dans la ménagerie du Gouverneur: général de l’Inde, que Jacque’
mont a observé un Rhinocéros indiens. Ce monstrueux anirnai,auprès duquel,
dit Jacquemont f i )<, la construction de VÉléphant est presque frêle , venait des
montagnes au delà du Gange : on le tenait attaché par un:pied à un gros arbre
sur le bord d’un étang, dans lequel, les jours chauds et secs, on le voyait se ‘
plonger et se tenir immobile des heures entières. Jacquemont rapporte qu’ayant,
a deux reprises, brisé sa chaîne, le Rhinocéros fut repris et réduit par des Éléphants
apprivoisés.
Un fait beaucoup plus intéressant s’il était suffisamment constaté, c’est
1 emploi que l’on fait du Rhinocéros au delà du Gange, assure-t-on, pour les
travaux de 1 agriculture. Ce gigantesque quadrupède aurait-il, en effet, été as-
Stattstical report on the Bhotia Metrnh o f Kamaon (Atiatic Besearches, tom. X V n ,. , 83n,' p. 16), mentionne une Marmotte
sur laque] e ,1 s exprtme ams, : . B .,x , Marmot, a sntall m kind, ramosas ¡n A e upperplrt, o f , lté Cau. . Cette indi!
catton ea. loto de pouvoir suffire pour la détermination du Rongeur v „ par M. Traill : maisfsi elle est exacte, e lÏ n e p l
W È Ê È Ê Ê Ê Ê È É Ê É É ê , fauv,!lsien t>lüt4t et au qu e ine peut, en aucune façon, convenir l’épithète
small, qui semblerait designer plutôt un Spermophile qu’une véritable Marmotte.
Dana son travail déjà cité sur' la mammalogie de l'Himalaya (p. Ixvij), M. Ogilby » bdrne à citer le Bhla comme une
espece non encore décrite. c
Dans son important mémoire On the Maatmalla o f Nepal [Journal déjà cité , tom. I, , 83a), M. Hodgson dit qu’il »’existe
W & S m Ê I “ “ Cacha,' : ' t¡?nus Mus, dit-il (p. WÊÊÊ/ÊÊÊÈKSË. numérota sub genera exccpt Mut pm~
P * r ° '« ‘ BrcU,,„x ,¡Ae latter ,con J ¡n cd toAeCa cha r .. (Note d eM . N .G e o ffw r Salnt-BUaire.\
(i) Journal, seconde partie. Voyez tom. I, p. 169c