contentement d’y reconnaître une nouvelle
preuve de la solidité du système alphabétique
dont il aVait déjà publié la découverte *. Les
noms de Pétéménon et Cléopâtre qu’il déchiffra
dans les inscriptions égyptiennes, soit phonétiques
, soit démotiques, se rencontraient aussi
dans l’inscription grecque ; et Cette coïncidence
venait admirablement corroborer la confiance
que mérite Je travail de ce savant judicieux. '
M. Letronne, à qui le grec est si familier,
voulut bien, de son côté, étudier l’inscription
grecque , quoiqu’elle fût beaucoup endommagée.
A l’aide de deux autres inscriptions provenant
dé moMies trouvées dans fe même tombeau,
il parvint à restituer celle-ci de ïa manière
la pius satisfaisante. La momie elle-même
lui fournit-l’occasion de mettre au jour des idées
lumineuses sur une question intéressante d’archéologie
*\
J ’ai fait graver avec soin tous les détails qui
ont rapport à ce précieux morceau d’antiquité;
La caisse est un carré long i le couvercle est
cintré et s’emboîte sur le coffre à tenons et à
* Lettre à M. Dacier, secrétaire perpétuel de l’Académie.
** Observations critiques et archéologiques sur Vobjet des représentations
zodiacales qui nous rèsteht de l ’antiqUité, &c.
mortaises; il est fixé tout autour par dés chevilles
de bronze ( voij. voL II, pl. LXVI, fig. I ) :
cette caisse ressemble beaucoup à üh sarcophage
grec ou romain.
Sur le couvercle ( vol. II,pl. LXYII, fig. 1 ) ,
Osiris est représenté assis sur un trône ; derrière
lui est Isis : neuf génies accroupis porteht
le disque sur ïa tête et tiennent à la tttaih un
couteau ; chacun de ces génies est renfermé dans
un cadre surmonté de Serpens et autres attributs.
Ici on n’a fait que simuler les légendes
hiéroglyphiques ordinairement placées près dés
figures. Au-dessous de celles-ci on voit doUzë
croix à anse supportant des bras qui tiennent
une espèce de sceptre. Ge premier signe hiéroglyphique
est considéré par M. Champôlïion
comme celui de là vie divine. Les mêmes peintures
sont répétées deux fois sür lé couvercle
avec de légères différences; elles sont séparées
par l’inscription grecque et une ligné d’hiéroglyphes
où se trouve le nom propre dë Pété-
mèn ou Pétéménon en caractères phonétiques
( pl. LX X I, f ig . 5 .). ^
Sur la même planche sont figurés les deux
bouts extérieurs de la caisse. Le côté de la tête
( fig. 2 ) est le plus riche ën ornemens : on y
1*