FAMILLE DES SAPIND ACÉES
86.CARDIOSPERMÜM HALïCACARUM.
C. foîiis lævibus: Lin. (Spec. pag. 525.) — Lamarck
(Dict. tom. II, pag. 107.)—Forsk. ( Flor. Arab. n." 262.)
— Delil. (Flor. Ægypt. n.° 413. )
T a f t a f . Espèce de lia n e , aD o n g o Ia h , que les ch a meaux
m an g en t, et qui est rema rq u ab le p a r une
petite fleur blanche sans odeur. ( Notes manüscr.
d e M. Cailliaud. )
Les Égyptiens et les Arabes, peu soigneux de
ïa culture des plantes d’agrément, n’ont point dédaigné
celle-ci, qui est sauvage en Nubie et dans
ï’Yémen. On la trouve dans les jardins au Caire ;
on en fait des bouquets et des couronnes dans
î’Arabie. On sera ainsi moins surpris que cette
plante, peu élégante , soit répandue dans les jardins
en Europe, où l’on aime beaucoup la variété ; mais
ce qui pique fa curiosité dans cette pïante, c est une
tache ou cicatrice blanche parfaitement dessinée en
coeur sur la graine, qui est une petite boule noire.
FAMILLE DES AURANTI ACÉES ?
87. RALANITES ÆGYPTIACA.
B. ramis ciñereis ; foîiis conjugatis , elliptiçis ; spinis
supra-axillaribus ; drupâ ovato-oblonga, nuce pentágona
monosperma. Delil. (Flor. Ægypt. pag. 77, tab. 28. )
E l-H e g lyG ( arabe ).
E l -A ig l a i t ( arabe) ; e l-K a ., en lan g u e des p aïens.
( Notes man u scr. de M. Cailliaud. )
Arbre d’une taille médiocre, toujours vert, qui
a des branches effilées, garnies de longues épines
vertes comme ses feuilles et ses rameaux, et non
blanches et desséchées comme celles des Acacias.
Son fruit a la forme d’une datte; il renferme un
fort gros noyau à cinq côtes, sur lequel il y a peu
de chair et que recouvre la peau sèche et durcie
du fruit à maturité. Il est doux, la chair en est visqueuse
; il a une amertume particulière qui n’est
pas désagréable. II est très-commun au pays de
Fazoql et dans le sud depuis Sennâr. Les personnes
de l’expédition en firent de l’eau-de-vie. M. Cailliaud
ajoute que cet arbre est le même qu’il avait vu sur
les rives de la mer Rouge, où les Arabes nommaient
son fruit la datte d u désert. ( Extrait du
manuscr. de M. C a illia u d . )
Cet arbre, dont on trouve l’histoire détaillée
dans la Flore d’Égypte, est le Lêb a c k des écrivains
orientaux, et le H e g ly g ( nom souvent défiguré )
de plusieurs voyageurs d’Afrique, arbre que je
crois avoir été le P e rsea de Plutarque, Théophraste,
Pline et Strabon.