appelée d’un nom collectif Daouah, c’est-à-dire,
drogue médicinale ) et dont on mange les feuilles à
jeun pour se préserver ou se guérir des maladies
des vers. ( Notes manuscr. de M. Cailliaud. )
61.ÆRUA TOMENTOSA.
Æ rua tomentqsa. Fors/c. (Descript. pag. 1 7 0 .) —
Delil. (Flor. Ægypt. n.° 939.)
Plante tomenteuse, dont les fleurs scarieuses et
persistantes forment dés grappes blanches sèches et
molles qui ressemblent à celles des Amaranthacées
en général, et se conservent comme la plupart des
fleurs nommées vulgairement immortelles. Cette
plante est très-commune èn Arabie, où l’on se sert
des fleurs comme de bourre ou de duvet pour remplir
des coussins de meubles ou les garnitures de selles de
chevaux; à Dongolah, en Nubié, et près du Caire,
où croît la même plante, pn n’en fait point usage.
FAMILLE DES ACANTHACÉES.
62. ACANTHUS POLYSTACHIUS. ( Pl. LXII,
% • 2 . )
À. caille frutescente',spicis paniculatis ; bracteis pec-
tinato-spinosis acutissimis ; corollæ labio grandi, quinque-
lobo ; staminîbus dimidium corolfe vix æquantibus.
Arbrisseau de Singué.
Rameaux cylindriques, presque glabres, un peu
pubescens à leurs noeuds et sur leurs jeunes pousses ;
quelquefois tin peu teints en violet.
Feuilles opposées, sessiles,, ovales-lancéolées,
aiguës, longues d’un pied à six pouces, grandement
dentées et un peu ondulées, dont les nervures
principales "se terminent en épine à l’extrémité des
dents de ces feuilles. La face supérieure des feuilles
est un peu rude et luisante ; l’inférieure est pâle
et pubescente.
Les fleurs viennent en épis terminaux de quatre
à six pouces, et qui sortent aussi des feuilles supérieures.
L axe des épis est pubescent; les fleurs sont
opposées, sessiles , imbriquées sur quatre rangs.
Les bractées sont ciliées au moyen d’épines
grêles; deux de ces bractées sont latérales et su-
bulées; 1 inférieure estalongée, convexe en dessous,
à cinq nervures.
Le calice est à quatre folioles conniventes par
paires ; ,ses folioles latérales sont lancéolées ; les
deiix autres, dont une supérieure et l’autre inférieure;
sont onguiformes, élargies à leur base,
et varient de forme à leur sommet tantôt prolongé
eh langue, tantôt un peu tronqué, mais toujours
obtus et denticulé; la foliole inférieure est
plus courte et binervée, la supérieure plus longue
et trinervée ; les deux folioles latérales sont étroites
et scarieuses à leurs bords.
La corolle est longue de’deux pouces, rose-pâle,