Ganyn o u Gana ( arabe ) ; Gagoü des païens. Espèce
de Bambou dont les tiges ont quelquefois plus de
trente pieds de haut, et qui , ayant aussi une
moindre taille, ressemble aux roseaux communs.
Ce Bambou est très-commun à Qamâmyl, et sert
aux habitaqs pour toutes leurs constructions; ils
en font le bois de leurs. lances, en choisissant les
tiges d’âge et de grandeur convenables. ( Observations
de M. Cailliaud. )
Nous réunissons ici au Bambou commun l’espèce
qui croît à Qamàmyi; mais nous n ’en possédons
qu’un rameau insuffisant pour déterminer positivement
l’espèce et le genre. Nous nous bornons à
indiquer cette plante sans nom nouveau.
Nous avons, signalé dans la phrase iatine la structure
de la feuille du Bambou, articulée avec la
gaine, qui ne nous paraît pas avoir été observée
par les botanistes dont nous avons les ouvrages
sous les yeux.
Le nom de G a n a , donné en Ethiopie à cette
plante, est commun à plusieurs des langues^ les
plus anciennes de l’Orient, pour désigner les roseaux.
( Voyez H ille r, Hierobotanicon, tome II ,
pag. 312.)
FAMILLE DES MALVACÉES.
44. HIBISCUS DONGOLENSIS.
H. foliis ovatis subcorcfatis acuminatis, crenato-serratis;,
floribus breviter pedunculatis ; laciniis involucro angusto-
linearibus; calycis segmentis basi dilatatis, trinerviis, dis-
coloribus, apice îineari reflexo virentibus.
Plante découverte à Dongolah.
Les rameaux sont environ de la grosseur d’une
plume ordinaire à un pied au - dessous de leur
sommet, et presque glabres. Ils sont pubescens
vers leur terminaison.
Les feuilles sont ovales acuminées, quelquefois
médiocrement échancrées en coeur, bordées de
dents inégales demi-ovoïdes. Les pétioles ont moins
de longueur que le disque des feuilles, qui acquiert
ordinairement trois pouces,, et qui est glabre et à
trois nervures principales. Les fleurs sont solitaires
dans l’aisselle des feuilles , brièvement pédonculées.
Le calice extérieur ou l’involucre proprement dit
est à cinq divisions linéaires, aiguës. Les divisions
du calice intérieur sont brunâtres, élargies et tri-
nervées à leur base, vertes, linéaires et rabattues
par leur sommet. Le’s pétales sont jaunes, ovales
renversés, longs d’un pouce et demi, velus en
dehors à leur base. Les anthères, garnissent dans
toute la longueur l’androphore, au-dessus duquel
paraissent cinq stigmates colorés , papilleux ,
turbinés.