Quel est le motif qui a inspiré à cette peuplade
nègre un sentiment religieux pour cet .insecte coléoptère,?
Je l’ignore asolument; tout ce que je puis
dire, c’est que tous les brachycères vivent habituellement
à terre dans les terrains chauds et sablonneux,
et que si les habitudes des espèces africaines
sont, comme il y a lieu de le présumer, les mêmes
que celles des § espèces du midi de 1 Europe, ces
insectes commencent à paraître dès les premiers
jours du printemps, -et dès-lors, pour des contrées
où l’on ne connaît point d’hiver , immédiatement
après la saison des pluies. Si le brachycère présente
, sous ce rapport, quelque analogie avec le scarabée
sacré, il aurait, à l’égard de la consrstance
plus solide de son corps et de la soudure de. ses
élytres qui forment une sorte de voûte , un avantage
que n’offre pas le scarabée sacré, celui de
pouvoir se conserver plus long-temps, d’être plus
portatif, et de pouvoir servir lui-même d’amulette.
On sent que, dans cet état de choses, il est bien
plus commode pour un peuple grossier, et chez
lequel les arts, que son genre de vie ne lui permet
pas de cultiver, ont fait peu de progrès, de porter
en nature un objet de culte, que d’y suppléer par
un modèle artificiel, dont la fabrication exigerait
du temps et une certaine , connaissance statuaire.
DE PLANTES D’AFRIQUE
DU VOYAGE À M E R O E ,
Recueillies p a r M . C a IL L IA U D , e t décrites p a r
M . R a f f e n e a U - D e l i l e , correspondant de
l’Acad ém ie royale des sciences et de l’A ca d ém ie
de médecinel* Chevalier de l’ordre ro ya l de la
Légion d’ho nneur, Professeur de botanique à
la Facu lté de médecine de Montpellier.
I N T R O D U C T I O N .
L e voyage de M.Cailliaud, en remontant le
Nil et le fleuve Bleu, a enrichi la géographie
et l’histoire naturelle de plusieurs découvertes.
La part réservée à la botanique nous a fait
connaître les principaux végétaux des oasis et du
long trajet depuis Philæ jusqu’à Singué, situé
près du 10.e degré de latitude nord. Ce voyageur
a rapporté cent espèces*de plantes recueillies
dans les déserts et dans les localités beaucoup
plus favorables. Le nombre et la nature des espèces
et familles confirment les notions générales
précédemment acquises sur les plantes des
parties de l’Afrique explorées jusqua ce jour.