supplications au seigneur de Schop - Ri ( le
deuxième Hermès ) et au dieu P h th a , qualifié
de père des dieux, Sois favorable à Pétaménoph,
fui d it-o n , ouvre-lui la bouche et
couvre - lui les yeux comme tu as fa it a So-
char-Osiris dans Thynoub ( l’habitation dorée )
( lignes 2 4 , 25 à gauche , et ligne 26 ). On
adjure enfin fimprit de la divine K o h t , la
déesse Léontocéphale de Memphis , la bien-
aimée de Phtha, de veiller sur la bouche, les
pieds et.les bras dePétéménon, et qu’elle lui
ouvre les portes du ciel comme elle fa it aux
dieux et aux déesses ( lignes 27 à 30 ) , et
le dieu Anubis dé lui ouvrir'les portes de
la demeure des âmes, auxquelles président les
génies des Sbé-Hèth, qui , sont les vingt-une
portes qui conduisent au palais d’Osiris (lignes
31 &c. )
Des papyrus bien plus complets que celui
dont il est question, et portant Je même titre ,
contiennent de plus, à cette même place, urie
formule fort curieuse dans laquelle on met
nommément sous la garde et la protection spéciale
de divers dieux ou de différentes déesses
toutes les parties du corps du défunt. Tel est
un petit manuscrit du musée royal qui aecompagnait
la momie d’un certain Arsiési, qualifié
des titres sacerdotaux de père ( s o t ) , prêtre
d’Amon-ra, roi des dieux, prêtre du dieu
Chons ( ou HonsoUïÿy prêtre de Bubastis, &c.
Cette sorte de partage des membres du corps
humain entre les divinités sous la protection spéciale
desquelles chacun d’eux était ainsi placé,
se lie à-la-fois à l’idée grande et sublime d’après
laquelle Amon-ra (o u le G rand-E tre)
était un corps immense dont les dieux, et les
déesses formaient les membres, et aux vaines
spéculations du système astrologique qui soumettaient
chaque partie du corps de l’homme à
l’influence directe d’un génie particulier.
Sous le premier point de v u e , cette formule
de consécration des membres du corps humain
devient très-intéressante sous le rapport mythologique
: je crois utile d’en donner une traduction
fidèle. Ayant découvert, d’autre part,
que cette formule est extraite du grand rituel
funéraire ou Livre des manifestations , j’ai
pu conférer entre eux plusieurs textes ; et cette
collation a été fructueuse, puisque certains manuscrits
présentent plus de développement les
uns que les autres, et forment un tableau beaucoup
plus complet de cette espèce êianatomie