en très-petites ombelles au côté des rameaux, dans
l'intervalle de deux petioïes opposes. Ces ombelles
sont portées sur un pédoncule capillaire, pubes-
cent, qui s’épaissit, devient glabre sous les fruits,
et qui reste ordinairement plus court que les pétioles
des feuilles. Le calice est campanulé, très-
court (d’un tiers de ligne), pubescent au-dehors.
La corolle est à cinq divisions ovales-linéaires,
poilues en dedans,* pubescentes au dehors. Un
disque glanduleux sépare le limbe du corps central
staminifère, et présente cinq tubercules géminés
qui font saillie au bas des angles de séparation des
cinq divisions du limbe/où ils représentent cinq
plis épaissis , au contour de la gorge de la corolle.
Les étamines sont réunies en un corps pentagone
très-court. Les follicules ou fruits sont fusiformes,
arques, glabres, environ de la longueur des feuilles,
et contiennent des semences aigrettées, obovoïdes,
tronquées, plates , imbriquées.
30. CYNANCHUM ARGEL.
C. caule bipedali, erecto, ramoso, foliis lanceoîatis
gïabris. Delil. (Flor. Ægypt. pag. 53 , tab. 20 , fig. 2. )
CvNANCHUM OLEÆFOLIUM. Nectoux ( Voyag. pag. 2 0 ,
tab . 3.)
A r g e l [arabe). A D o n g o l a h , le s f em m e s , é t a n t e n c
e in t e s , m a n g e n t le f r u i t d e c e tte p la n te . (N o t e s
m a n u s c r . d e M. Cailliaud. )
Ce fruit est un follicule coriace et amer, qui ne
peut être que dangereux. Les feuilles de la plante
sont purgatives, et quelquefois mélangées avec celles
du Séné par les Arabes, qui én font la récolte dans
le désert.
31. ASCLEPIAS LANIFLORA. ( PI. LXIV,
% -3-) .
A. foliis subsessiiibus lanceoîatis, peduncuîis folia subæ-
quantibus, racemosis; coroîlis campanulatis, Iacmiis!imÎ)i
ovatis intùs îanosis. »
P la n te d é c o u v e r te au m o n t A q a r ô .
Rameaux glabres cylindriques, de la grosseur
dune plume d’oie. Feuilles lancéolées, étroites,
opposées, presque sessiles, longues de trois à
quatre pouces, sur quatre à cinq lignes de largeur,
se rétrécissant'insensiblement à leurs extrémités
un peu canaliculees en dessus, sur leur ,nervure
moyenne, la seule apparente et saillante en dessous.
Fleurs en grappes turbinées axillairès pédon-
culées. Ces fleurs sont blanches, évasées en cloche,
larges de sept lignes, portées sur des pédicelles
filiformes, longs dun pouce, insérés dans faisselle
d’une bractée courte, verte, subulée.
Le rachis de la grappe s’alonge et conserve,
après la floraison, les traces tuberculeuses de la
chute de plusieurs fleurs.
Le calice est profondément partagé en cinq divisions
lancéolées, aiguës, de moitié ou des deux
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