point bonne à manger, tandis que celle du Cassia
F istu la est brune, agréable et sucrée.
Les jeunes plants venus des graines du Cassia
Arerek, au jardin de Montpellier, ont des feuilles
fort ressemblantes à celles du Cassia Fistula, seulement
un peu plus petites et d’un vert glauque.
1 2 . TAMARINDUS INDICA.
T. foliis pinnatis, multijugis ; floribus racemosis; le-
guminibus crassis , elongatis.
T amarindüs in d ic a ; Ieguminibus elongatis, latitudine
nempe sextuplo et ultra iongioribus, 8-12 spermis.
Decand. (Prodr. tom. II, pag. 488.)
T amarindüs in d ic a . Lin. (Spect pl. pag. 4 3.) —
Willd. (Sp. pl. tom. III, pag. 511.) — Poir. (Dict.
t. VÏI,p. 561.)—Delil, (Flor. Ægÿpt. illustr. p 20.)
L e T am a r in ier [en français).
T amar-h e n d i [arabe) , c’est-à-dire, fruit de l’Inde.
A rdeb [arabe)-, Ma y l e h , en langue des païens.
Très-grand arbre, abondant dans la province de
Qamâmyl.
Calice turbiné et infundibuliforme par sa base,
ayant un limbe de quatre folioles réfléchies et caduques.
Corolle de trois pétales ovales-ïancéolés, tournés
en haut, plissés et veinés, rétrécis à la base en
onglets cannelés un peu velus.
Trois étamines, dont les filamens sont réunis par
leur base, libres au-dessus, cylindriques et courbés.
Trois anthères ovales comprimées.
Cinq dents ou filamens avortés, alternes avec
les filamens qui portent les anthères.
Deux petites soies déliées, situées au-dessous du
corps des "filamens, semblent remplacer la carène.
Un pistil plus long que la fleur.
Ovaire pédicellé, linéaire, comprimé. Style recourbé
en fer d’alène; stigmate épaissi. Le pédicelle
de l’ovaire est soudé supérieurement dans la portion
infundibuliforme du calice.
Le fruit est une gousse épaisse, longue de cinq à
huit centimètres, recouverte d’une écorce séparée
en deux feuillets, dans l’interstice desquels est
contenue une pulpe épaisse très-acide. Cette gousse
renferme trois à six graines, entre lesquelles les
loges ne sont séparées par aucune cloison, mais
marquées par le rétrécissement de la gousse. Les
graines sont comprimées, presque rondes.
Le Tamarinier est un grand arbre; il a été décrit
par Tournefort, qui l’avait vu à Grenade enEspagne,
et qui l’a comparé au Noyer.
Nous ne parlerions pas de ce végétai, si nous
n’avions ajouté de nouveaux détails à la description
de sa fleur, et s’il n’était intéressant de faire connaître
combien le Tamarin naturel d’Afrique, recueilli
pour le commerce, diffère de celui que l’on
trouve dans les pharmacies en France, où on regrette
de ne pas l’avoir de bonne qualité : ce qui
fait abandonner son usage médical.