qui appartient à Ammon le dieu de Thèbes.
J ’ajouterai que ie fils de Cléopâtre ne reçut le
nom d’Ammonius ou de Pétaménoph que d’après
l’usage général des Egyptiens de donner à
un enfant le nom de i’un de ses aïeux paternels
ou maternels. Nous voyons en effet, par l’inscription
du cercueil lui-méme, que le père de
Cléopâtre mère ÿ Ammonius-Pétaménoph s’appelait
aussi Ammonius ( KXî07mJeÿC.ç A/up.cùvtov ).
A partir de la seconde ligne du manuscrit,
commence une invocation à un très-grand nombre
de divinités, ou plutôt une sorte de litanies consistant
en formules peu variées, mais qui fournissent
des renseignemens curieux à l’égard des
dieux et des déesses qui influaient sur la destinée
des ames après leur séparation du corps.
Nous allons citer textuellement une partie de
ces litanies, et présenter en même temps l’analyse
de tout le contenu du papyrus : il faut espérer
que l’étude comparative des manuscrits
hiératiques nous procurera bientôt des renseignemens
plus étendus sur les régions ou contrées,
soit terrestres, soit célestes, dont 1e gouvernement
est attribué aux divers êtres mythiques
appelés à protéger l’ame et le corps de Pétaménoph.
Les premières invocations s’adressent aux
deux formes principales du soleil, le chef des
dieux visibles ; puis à Osiris, le roi des ames et
des mort* ; ensuite à ses ministres et aux dieux
de sa famille ( ligne 2 ) : Grand est le Dieu RÉ
p a r ses diadèmes (ou dominations) ! Grand est
Atmoupar ses productions ! Grand est Osirts-
Pethempamentes ( l’habitant de V OccidentJ p a r
son sceptre (gherov) de Pas-sou-Ré*! soyez-
lui** propices, a vous qui gardez les portes de
(ligne 3) la contrée occidentale, vous, lès deux
gardiens des mères divines de la demeure -, de
Siou ***, vous, gardiens des portes de la demeure
divine où sont les lotus,, l’eau et la bari
divine sois-lui propice, toi, Anubis ', . fils d Osiris
, gardien ( ligne 4 ) des gardiens des portes
des deux divins générateurs de la demeure de
Siou; soye z -lu i favorables, vous, dieux des
régions de Matos, assistons d’O siR is, assistons
de la demeure de Oskh ( la demeure de
la Moisson), des deux divines Vérités dans les
champs de Oen-Ro ****■, sois-lui favorable, déesse
* Un autre papyrus ajoute hem-rÉ, dans le soleil.
** Rof ou Erof,Zmî, c’est-à-dire, Pétaménoph.
** La demeure des étoilés, c’est-à-dire la demeure des ames
ou esprits.
**** Les c h a m p s ¿ l y s É e s des mythes e'gyptiens.
iv. 3