lière, le capricorne n’occupe pas le rang qui
lui appartient : on avait conjecturé que ce déplacement
avait pour but de marquer ie mois
de la naissance du défunt; et les savantes recherches
de M. Letronnë ont confirmé plus
tard cette supposition. Tout le fond du tombeau,
parsemé d’étoiles, représente ie ciel : sur chaque
face latérale, à côté de cette représentation ,
douze figures peintes en diverses couleurs ont
toutes les bras levés et portent le disque sur' la
tête; devant chacune d’elles est le tracé simulé
des légendes qui se voient ordinairement dans
les sujets égyptiens’/
Quant à la momie elle-même (p l. L X X ,
fig. 1 et 2 ) , une toile peinte avec de riches
détails en formait la dernière enveloppe. On
voit sur cette toile une grande figure regardée
comme une image d’Osiris tenant le sceptre
crossé et ie fouet, et ayant sur la poitrine un
scarabée de couleur noire. Au milieu de sa
longue tunique, couverte d’un filet, est tracée
une ligne d’hiéroglyphes où les noms de Pété-
inénon et de Cléopâtre sa mère sont exprimés
en caractères phonétiques; à droite et à gauche,
on distingue divers génies, deux barques, l’oeil,
emblème d’Osiris, des serpens , des lotus et
autres ornemens ; aux pieds de cette grande
figure sont encore deux chakals porteurs de la
clef du tombeau.
Je procédai au développement de la momie le
30 novembre 1823, en présence de diverses personnes
distinguées. Avec ses enveloppes, elle
pesait -cent six kilogrammes ; la circonférence
de la tête, en cet état, était dun mètre 3 8 centimètres.
On commença par dérouler les bandelettes
qui fixaient sur le corps la toile peinte
dont je viens de parler, et entre lesquelles se
trouvait un manuscrit sur papyrus , en caractères
hiératiques, où se lisent les noms de
Pétémenon et de Cléopâtre , manuscrit dont-
M. Champollion le jeune a bien voulu me donner
un aperçu. Venaient ensuite divers morceaux
de toile assez grossière, puis d’autres
d’un tissu plus fin : une espèce de cravate était
liée avec un noeud plat autour du cou. On continua
d’enlever beaucoup de linges serrés par
d’étroites bandelettes, entre autres trois petites
serviettes de toile qu’on eût dit être encore
neuves, effilées aux deux bouts en forme de
franges, et pareilles à celles qui sont encore en
usage dans le pays. La troisième enveloppe,
disposée comme la précédente , se composait