perd ses feuilles en hiver; ses fleurs sont roses, peu
odorantes, en grappes pyramidales lâches. Lecorce
du tronc se soulève en plusieurs feuillets minces
comme du papier, et qui servent aux .Musulmans
pour écrire les légendes mystérieuses qu’ils portent
au bras. Le tronc est tacheté de ròse pâle, de vert
pomme et de jaune pâle, par plaques. (Notes
manuscr. de M. Cciilliaud. )
FAMILLE DES CÉLASTRINÉES.
94. CELASTRUS DECOLOR. (PL LXIV,fig. 6.)
C. foliis obovato-oblorigis serrulatis, ëxsiccatione griseis
decoloratis ; pedunculis axillaribus petiolo tenuioribus,
subumbellatis.
Arbrisseau croissant à Sennâr.
Cet arbrisseau appartient à la section des Celas-
trus sans épines et à feuilles dentées. Ses jeunes
rameaux sont lisses et les anciens fendillés ; les
feuilles sont ovales - oblongues, brièvement pé-
tioiées , longues de deux pouces à deux pouces et
demi , larges de six à douze lignes, finement
dentées en scie, à dents couchées, terminées chacune
par une glande. Les feuilles sont ordinairement
plutôt obovales qu’ovales ; elles se rétrécissent
en lance par leurs bords décurrens et non dentés
vers le pétiole.
Les fruits forment de très-petites grappes solitaires,
axillaires , qui ressemblent beaucoup à des
ombelles; mais on reconnaît aisément que les pedi-
celles de ces fruits', au nombre de quatre à six sur
chaque grappe, naissent deux par deux, ou trois
par trois, de points noueux distincts, quoique si
rapprochés qu’ils semblent se confondre.
La capsule est accompagnée du calice très-petit,
persistant, à cinq dents ; elle est obovoïde, Un peu
turbinée, à trois ou quatre angles mousses, épaisse
d’environ trois lignes; elle se compose de deux
loges et de deux valves, dont chacune emporte
moitié de la cloison qu’elles complettent à elles
deux avant de s’ouvrir. Il y a dans cette capsule
quatre graines montantes, dont I insertion a lieu
en bas et au côté de la demi-cloison propre à chaque
valve. Un arille brun, charnu, sinueux sur le
bord, enveloppe à demi et en manière de cupule
chaque graine, qui, par son sommet est directement
en contact avec la paroi interne de la capsule.
Toutes les parties de cet arbuste sont glabres ;
ses feuilles séchées sont pâles, leur épidémie devient
opaque et grisâtre ; il couvre un parenchyme brunâtre,
assez épais; la côte moyenne des feuilles est
leur seule nervure fort saillante , en dessous : elle
est demi - cylindrique, et souvent teinte en rose
comme les rameaux tendres.