conduire, en les traversant, au tribunal d’Osiris-
Sarapis et d’Osiris-Socharis. On disait que ces
demeures mystiques étaient situées, ainsi que
nousiapprend le grand rituel funéraire(DI.epartie,
section 2.e, chapitre IV), dans les champs
de Oen-Ro, où s’élevait le palais d’Osiris : on
trouve dans le même chapitre ies noms des
gardiens de ces demeures, qui étaient au nombre
de vingt-un ; le couvercle de la momie de
Pétaménoph n’en montre que dix-huit seulement.
Le serpent ailé à jambes et bras humains „
peint à fextrémité de ïa bande de droite,.est
une des formes du Dieu Atmou, méntionné
dans le papyrus de Pétaménoph ( ligne 1 ) ;
mais sous cette apparence, il portait le nom
de Hf é , le serpent par excellence. Cette divinité
est reproduite sur les côtés droit et gauche
de la caisse extérieure (pl. LXVIII, n.os 1 et 2).
A l’intérieur de la caisse, du côté de la tête
du mort ( planche L X V I, n.° 4 ) , est figuré
fépervier portant un disque rouge, les ailes
éployées sur un champ décoré d’étoiles : c’est
l’emblème du dieu P h rè , invoqué dans les premières
lignes du manuscrit, le soleil, source
de la lumière, ïépervier ou l’esprit actif de Fu-
nivers (papyrus, ligne 6 ).
PAPYRUS ET PEINTURES. 4 9
La partie opposée du cercueil (même planche,
n.° 5 ) , nous montre la déesse Hathôr, mentionnée
dans la ligne 4 du papyrus ; mais elle
est ici symboliquement représentée, sous ies
apparences d’une vache de couleur jaune accroupie
sur un autel : l’oiseau à tête humaiiie,
debout devant l’animal sacré, la tête surmontée
du disque et les bras élevés en signe d’adoration,
est l’un des esprits solaires, c’est-à-dire, une des
ames parvenues au plus parfait degré de purification,
et dont le chef était Haroëris, l’oeil bienfaisant
du soleil (papyrus, ligne 7); on a sans doute
voulu figurer Famé du défunt P étaménoph, que
l’on supposait admise dans cette haute classe.
Sur le dessous de la caisse (pl. L X V I,n .02 );
est figurée la déesse Netphé, l’épouse du dieu
Sèv , et la mère d’Osiris, caractérisée par le
vase placé au-dessus de sa tè te , lequel n’est autre
chose que la lettre initiale de son nom : cette
divinité, assistée de sa fille Isis et de la déesse
Hathôr, est représentée au milieu des branches
de l’arbre qui lui était consacré, et du haut
duquel elle répartissait aux ames la nourriture
et le breuvage célestes (rituel funéraire, H.e part.;
v. sect., chap. 37 et 39). Les fieux déesses
qui lassistent, remplissaient aussi des fonc-
iv. 4