tiques, soit hiéroglyphiques. Mais il est plus
habituellement employé dans les inscriptions de
l’époque primitive; et il était fort naturel que
la domination des Grecs-et des Romains le fît
peu à peu tomber en désuétude, puisque ce dé-
tèrminatif renferme en lui-même l’idée injurieuse
de p a ys ou contrée des impurs, ainsi que
nous le montrerons ailleurs.
Le surnom de Ghénitiki ou Ghénétiké, que
le papyrus hiératique nous montre avoir été
celui de Cléopâtre, mère de Pétaménoph, existe
également dans les inscriptions hiéroglyphiques
tracées sur la caisse de là momie. Je le retrouve
en effet à la fin de la légende funéraire inscrite
sur la ceinture rouge retombant sur le devant
de la tunique d’une déesse peinte sur le dessous
de la caisse qui renfermait fe corps embaumé
(planche L X V Ï, n.os 2 et 3 ) ; car les vingt-
cinq derniers signes exprimant la filiation du
défunt, transcrits en lettres latines, en suppléant
les voyelles et en omettant les déterminatifs,
donnent les mots suivans :
Misé aN KLéOPaTRa eNTaü-DJÔ Nas GHeNi-
TiKI - T \
* Ce T , qui est l’article égyptien féminin singulier, n'est placé,
comme toutes les marques de genre, de nombre et' de temps ,
Né de Cléopâtre laquelle on nomme aussi
GHÉNÉTIKI.
Ceci n’est que la transcription du passage
hiératique précité : sa seule différence consiste
dans l’emploi du verbe DJb, dire, appeler, qui
existe encore dans le copte, à la place du verbe
THaT ou t h o t , que l’on ne trouve plus dans le
copte avec cette acception , qui toutefois m’est
incontestablement démontrée par une foule de
passages dont le sens ne saurait être douteux.
Le surnom de la Grecque Cléopâtre, mère de
Pétaménoph, est certainement grec : F hiératique
GHéNÎTiKi et l’hiéroglyphique GïiéNiTÎKi ne
sont que des transcriptions du mot grec ten -
n h tik h (ghennitiki ) , generandivim habens,
genitalis ; surnom motivé par des circonstances
qu’il est impossible de déterminer maintenant.
Je répéterai ici qu’on ne peut considérer
Ammonius, a/jfzmtoç, comme un surnom donné
à Pétéménoph, quoique l’inscription grecque du
cercueil porte textuellement nvny&vw o ^ a^m-
vioç, PÉTÉMENON dit aussi A m m o n iu s , puisque
le nom grec n’est simplement que la traduction
du nom égyptien qui signifie FAmmonien; celui
qu’après te mot qu’il détermine : si cet article se prononçait, on
i’énonçait avant le nom lui-méme.