gardiens ( voyez le papyrus , ligne 3 ) , deux
schacals armés du fouet et portant attachées
à leur cou les clefs des portes de la demeure
des âmes ( ibid. ligne 4 ).
Des scènes plus compliquées sont tracées sur
le couvercle de cette caisse : la bande à droite
représente la région inférieure ( l’enfer égyptien
), indiquée par un grand bouquet de l’espèce
du lotus, attribué constamment à la ré1
gion d’en-bas. Osîris-Pethempafnentés, c’est-à-
dire l’occidental ou T infernal, le vrai Sàrapis
égyptien", invoqué dès le début du papyrus
funéraire ( ligne 2 ) , se montre assis sur son
trô n e , et assisté de son épouse et soeur la
déesse Isis. Un autel chargé de fleurs, de pains,
de fruits et de liquides pour les libations, s’élève
en face du dieu. Anubis, reconnaissable à
sa tête de schacal coiffée du pschent, parce
qu’il remplissait, comme l’Hermès dés Grecs,
d’importantes fonctions et dans la région supérieure
( le ciel ) et dans la région inférieure
(la terre et rAmenti ) , présente à son père
Osiris le défunt Pétaménoph suppliant, quoique
enveloppé des bandelettes funéraires. II
s’agit proprement ici de l’examen des fautes
matérielles du défunt, puisque son corps luimême
paraît devant le juge suprême de l’A-
menti. La bande de gauche nous offre le jugement
de son ame, c’est-à-dire, l’examen de ses
pensées et de ses déterminations volontaires.
Le principal personnage, assis sur le tribunal,
est encore l’époux d’Isis ; mais c’est Osiris assimilé
à Phtha-Sacri ou Socharis, comme l’indiquent
sa tête d’épervier et sa coiffure : devant
l’autel est l’ame de Pétaménoph, sous la forme
d’un épervier, à face et à bras humains, la tête
chargée du cône et du lotus funéraires. L ’ame
lève ses bras supplians et plaidé sa cause ;
assistée de la déesse Smé, la Vérité ou la Justice
personnifiée sous la forme d’une femme
de couleur verte, ayant au lieu de tête une
grande plume, emblème de la justice ( voy. Ho-
ràpollon, livre ü .e, hiéroglyphe 118).
Les espèces de portes ou d’édifices dans lesquels
sont assis des génies à tête d’épervier,
de cynocéphale, d’homme, de schacal, de crocodile,
de lion, de vautour, de vanneau et de
serpent, tous armés d’un glaive, sont les demeures
ou portes dites Sbè-Hét et leurs gardiens
, mentionnés dans le papyrus funéraire
(ligne 3 1 ) , et dont Anubisi devait donner
l’entrée (ligne 31 ) à l’ame du défunt, pour le