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trop s’en éloigner. Cependant celles qui cherchent
les ruisseaux ouïes marais peuvent bien se suspendre
aux feuilles des arbres, mais non aller dans les
terres ; nous pouvons l’assurer. Ce sont alors des
enveloppes mortes qu’on rencontre portées par des
Pagures ou par quelque accident. Les Nérites de
mer se voient également à l ’embouchure des rivières;
ce sont de ces transitions que presque tous
les Mollusques éprouvent sans beaucoup en
souffrir.
Nous étions quelquefois étonné de voir ceux
qui nous occupent supporter sur des roches noires
toute Faction du soleil de Féquateur, sans paraître
en souffrir. Cette faculté tient à ce qu’en se collant
, ils font provision de quelques gouttes d’eau
qui rafraîchissent suffisamment leurs branchies.
On la leur voit rejeter lorsqu’on les enlève.
Les Nérites sont très - répandues dans les pays
chauds. Elles aiment vivre en famille. Aussi en
tro u v e - t-o n plusieurs espèces groupées sur la
même roche. Les unes aiment les lieux abrités,
d’autres sout exposées à la fureur des flots , e t ,
parmi celles qui recherchent les eaux douces, il y
en a qui vivent dans le haut des rivières au milieu
des courants les plus forts , et d’autres, au contraire,
qui se tiennent dans la fange des marais.
Dans leurs mouvements assez agiles, on les voit
mouvoir constamment les lèvres.
Nous allons entrer dans quelques détails sur
leur organisation , avant que de donner la forme
et les couleurs propres aux espèces que nous
avons observées vivantes.
L ’animal a la téte la rg e , un peu écbancrée en
avant, avec deux lobes arrondis sur les côtés. L ’ouverture
de la bouche, sous-jacente à cette sorte de
chaperon, est large et plissée. Les tentacules sont
toujours très-longs, pointus, mous, portant les
yeux à leur base sur un pédicule. Le pied est ovalaire,
rétréci, un peu pointu en arrière, large en
avant, avec un sillon marginal, et quelquefois une
dépression qui le fait paraître légèrement lobé.
Les bords du manteau sont frangés pour correspondre
aux sillons intérieurs de la coquille. Il
n’y a point de siphon. La cavité pubiioiiaire est
proportionnellement fort grande; une seule branchie
en palme, longue, triangulaire et pointue, la
traverse de gauche à droite. Elle est libre à son
extrémité. Ses lamelles nous ont paru doubles. Le
coeur est simple, placé eu arrière et à gauche;
son ventricule embrasse la fm de l’anse intestinale
, qui a l’air de le traverser.
A droite de cette même cavité, et dans le sexe femelle,
est un groupe d’organes qui mérite quelque
attention. On y voit l’extrémité du rectum, puis un
corps pyriforme très - allongé , entouré en partie
d’une sorte de glande striée en travers, qui s’ouvre
vers le bas. Cet organe est creux et contient dans
sa cavité, accollés les uns aux autres, plusieurs
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