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base par deux membranes latérales, et placée
moins obliquement que celle des Nérites. Le coeur
enveloppe le rectum par son ventricule.
Quatre pièces cartilagineuses composent la masse
ovoïde buccale , que des muscles rétracteurs et
protracteurs font mouvoir. Le ruban lingual, assez
long, est garni de sept rangées de crochets. L ’oesophage
a à son origine deux longues glandes salivaires.
L’estomac est à peine distinct du tube di-
ge.stif, qui décrit une grande anse, comme nous
l’avons figuré dans les Nérites. De même, dans le
mâle, le canal déférent décrit des circonvolutions
sans fin qu’on peut facilement dérouler; ce corps
très-délié est bien autrement long que celui des
Nérites : nous croyons que cette longueur doit être
de plusieurs pieds. L’organe excitateur, placé à la
base et en avant du tentacule droit, est court, large,
un peu courbé, et muni d’un petit crochet. Il est
toujours saillant. Le testicule, de couleur orangée,
est accolé au foie, et occupe l’extrémité de la spire.
Le foie est recouvert de ramifications vasculaires
blanches.
Dans la femelle, l’utérus s’ouvre sur la même ligne
que l’anus et à sa partie interne. Nous n’y avons point
remarqué le singulier appareil que nous avons décrit
dans les Nérites. Seulement un sillon conduit
de l’utérus à l’extrémité du pied. Nous l’avons
retrouvé dans plusieurs Mollusques femelles, et il
doit servir à conduire les oeufs dans leur sortie.
Toute la masse viscérale n’est séparée de l’opercule
que^ar une peau excessivement mince. C’est
de ce dernier qu’il nous reste à p a r le r,e t pour
cela nous ne pouvons mieux faire que de répéter
ce qu’en a dit M. de Blainville.
«La forme et surtout la position de l ’opercule
« de la Navicelle sont tellement anormales, qu’on
« a pu dire que ' ce n’est pas un véritable oper-
« cu le , et qu’il est situé dans le pied. C’est un
« opercule év id ent, et sa place est au-dessus du
« pied, comme dans tous les Mollusques céphalés
« qui en sont pourvus : sa forme est subquadrila-
« tère ; il est adhérent par toute sa face inférieure ,
« libre dans la supérieure,-et terminé en arrière
« par une partie cartilagineuse par où il s’aug-
« mente. Il est p o r té , comme dans les Natices,
« par un très-petit appendice du pied, qui le dé-
« borde un peu en arrière. Mais ce qui le rend si
« anormal, c’est que le pied, qui es t réellement
« sous-trachélien , c’est-à-dire seulement attaché
«au-dessous du corps, est réu n i, dans presque
« tout le reste de sa longueur, à la masse viscé-
« raie , par la continuation de la peau qui l’enve-
« loppe ; d’où il résulte que l’opercule semble être
« contenu dans une sorte de poche située en tre le
« pied et les viscères, et dont l’ouverture, en forme
« de fente transversale, est à l’extrémité posté-
« rleure du corps. Cette di.sposition de l’opercule
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