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tronquée, avec ses sutures profondes, et des stries
très-fines sur le bord droit.
Elle provient des Moluques.
Une variétébieii distincte quenous avons trouvée
au port Dorey, à la Nouvelle-Guinée, est beaucoup
plus mince , plus effilée, conservant presque toujours
.sa spire très-pointue; son ouverture est plus
rOnde, plus pe tite, et orangée. Les sutures sont
également plus effacées.
C’est de cette dernière dont nous avons dessiné
l’animal, lequel ressemble tout-à-fait à celui desMéla-
nies. Il est entièrement noir comme sa coquille, qui
ne doit point cette couleur à un pigmentum. Ses tentacules
sont courts, son pied est assez large. Les
bords du manteausont également noirs. Labrancbie
est située au bord gaucbe de la cavité respiratrice.
Ses lamelles sont cylindriques, rigides et déliées.
L ’opercule est épais , ovalaire, noir et subspiré.
Cette espèce se trouve abondamment à bourou,
dans l’eau saumâtre qui s’amasse entre la plage et
le rivage. Elle semble croupir sans mouvement
sur ce sol mêlé de sable et de fange.
Les individus provenant de B ou rou , qui ont
la spire plus grosse , tronquée et moins brusquement
pointue , atteignent une plus grande
taille, puisque, malgré leur troncature, ils ont
encore deux pouces et demi.
DIMENSIONS.
Longueiu’.
p ou ce s, lig n e s .
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frENRE AMPUELAIRE. ~ Ampullaria, Lamarck.
(Voyez pour les détails anatomiques, pl. 5;.)
L’animal de l’AmpulIaire est spiral, globuleux,
comme l’indique sa coquille. Son pied est large ,
subquadrilatère, un peu arrondi et déprimé en
a vant, avec un sillon marginal. Lorsqu’il s’étale
dans ce sens, toute la tête repose sur lui. Il porte
un large opercule ovalaire , calcaire, sonore , à
éléments concentriques , closant complètement
l’ouverture de la coquille. Il est sécrété par un
feuillet membraneux spécial, sur lequel il repose,
et qui en embrasse le contour.
La tête est la rg e , cordiforme, ayant les yeux
à l’extrémité de deux pédoncules distincts, de
la partie interne desquels partent deux longs
tentacules grêles et très-pointus. La boucbe a deux
appendices labiaux fort longs, triangulaires, aigus,
qui simulent une double paire de tentacules. A leur
base et un peu eu dessous est l’ouverture buccale,
verticale, sur un bourrelet ovalaire.
De chaque côté du cou sont deux larges auri-
cules en forme de gouttière , qui donnent et se
prolongent dans la cavité branchiale. Nous y reviendrons.
Le manteau est largement ouvert par devant ;
ce qui donnerait beaucoup d’ampleur à l’espace
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