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est (loTic nécessaire de tenircoinpte de pareilles circonstances
pour ne pas faire de doubles emplois.
Nous étant .spécialement attachés, dans ce voyage,
à servir la science, nous avons toujours recueilli un
grandnombre d’individusde Mollnsqnespour pouvoir
lescomparerentreeux. On verra combien cela
est utile pour certains Oscabrions, par les variétés
de couleurs qu’ils présentent. Cette précaution a
servi également à aplanir une difficulté qui naît
de la disposition de leurs valves, qu’on ne peut bien
étudier sans les enlever de dessus l’animal. Celles
de nos espèces ont toutes été comparées entre
elles, et nous en donnons la forme par la description
et le dessin : de manière qu’avec ces caractères,
et ceux non moins bons qu’on tire du
manteau et des couleurs , nous croyons avoir
distingué les espèces de manière à ne pouvoir s’y
méprendre..
Nous lions servirons, pour indication , du premier
et du dernier osselet, auxquels nous joindrons
uu de ceux du milieu , le quatrième ou le cinquième,
par exemple, comme servant de type pour
tous les autres, moins les extrêmes. Les apophyses,
ou lames d’insertion de cette valve moyenne, varient
dans chaque espèce. Toutes ont une entaille
latérale, à laquelle se joignent, mais rarement,
quelques crénelures que nous indiquerons, dont
il faut tenir compte, mais qui ne sont pas assez
constantes pour s’eu servir comme caractères spécifiques.
Nous pensons, avec MM. Cuvier et deBlainville,
que le genre Oscabrelle, établi par M. deLamarck,
ne doit etre conservé que comme une division parmi
les Oscabrions, fondée sur le plus ou le moins d’apparence
des pièces calcaires et la disposition de sa
branchie , qui n’occupent que la moitié environ
de l’extrémité postérieure. Cette suppression,
comme genre, est d’autant mieux indiquée, qu’on
verra dans nos planches des individus où les osselets,
non apparents, sont seulement indiqués par
une rainure, quoique fort larges, parce qu’ils sont
recouverts par le manteau. Nous en dirons autant
des Chitonelles, qui se lient tellement aux Osca-
brelles , qu’on arrive à ne pouvoir les en distinguer,
si ce n’est par les branchies. On connaît
les moenrs des Oscabrions, qui s’éloignent fort
peu du rocher sur lequel ils sont fixés. Les
Oscabrelles n’en diffèrent qu’en ce que quelques-
unes , dc forme cylindrique, ne pouvant pas se
coller de la même manière, sont exposées à être
ballottées par la mer. Leur apathie est la même.
Elles re.stent des heures entières sans donner aucun
signe de vie, en se contournant comme une chenille,
dont elles ont l’apparence, l.eur extrême rigidité
ne permet aucun des mouvements que leur
accorde a priori M. de Lamarck.
Les Oscabrions sont beaucoup plus nombreux
en espèces et en individus dans les lieux tempérés
qu’entre les tropiques ; ainsi c’est la Nouvelle