pulmonaire, sans une cloison verticale, un peu
oblique, qu’on aperçoit tout d’abord; c’est la paroi
antérieure d’une vaste pocbe jaunâtre, plus ou
moins distendue, tapissée à l’intérieur par de nombreuses
ramifications vasculaires. Cet organe a une
large ouverture en avant, dont les bords se croisent
et s’appliquent l’un sur l’autre, à la manière du trou
de Botal. La texture de cet organe nous but supposer
qu’il a un double but : d’abord, d’étre uu
poumon accessoire à la brancbic, et de contenir
de l’air que l’animal va prendre à la surface, afin
de se rendre spécifiquement plus léger pour déplacer
son assez lourde masse. C’est aussi l’opinion
de M. de Blainville. En effet , on aperçoit
quelquefois cette poche faire saillie au-devant de
la cavité pulmonaire ; et lorsqu’on la perce sous
l’eau , il en sort cinq à six bulles d’air. Les parois
de son ouverture s’appliquent si bien l’une contre
l’autre , qu’il n’y a qu’une forte pression ou la vo lonté
de l’animal qui puisse les désunir Q .
La branchie est placée au côté droit et en partie
cachée par l’organe dont nous venons de parler.
Elle est longue , étroite , et correspond au
rectum, qu’elle côtoie ; ce qui est l’inverse d’une
foule de Mollusques de cette classe. Elle n’a qu’une
seule rangée de feuillets triangulaires, pressés et
côtoyés par la veine branchiale. Ce qui est parti-
(*) C ’esl sans tloulc à l’aide do cel organe que ces animaux pcuvenl v iv re
long-temps dans l’a ir , et supporter de longues Iraversées. C’est ainsi que
M, lîu r lo s v iciil d’en recevoir vivants d’Améri<|ue.
culicr, c’est que la seconde branchie, qu’on sait
être rudimentaire, se trouve ici portée à gauche
près de l’auricule de ce côté. Où finit la branchie
en avant, se trouve, dans la femelle, un petit repli
de la peau , eu nid d’hirondelle, avec un court
appendice. Nous en ignorons l’usage. Le coeur fait
suite à la plus grande ; son ventricule est peu dilaté
, fort allongé; l’oreillette est à peine sensible.
A sa sortie du ventricule, l’aorte se sépare eu deux
brandies. Une de ces divisions présente une dilatation
remarquable , plus grosse que l’ensemble
du coeur, mais qui ne contient point de colonnes
charnues pour accélérer le cours du sang.
La bouche forme une masse olivaire contenant
deux épais faisceaux de muscles, au milieu desquels
est un assez court ruban lingual ayant trois rangs
de crochets. Trois paires de plaques cartilagineuses
ou cornées entrent dans la composition de cet organe.
Une appartient au ruban lingual; une autre
est placée au-devant de lu i; la troisième sert de
soutien aux muscles qui meuvent toutes ces parties.
L ’oesophage est long , membraneux , plissé. Il a
près de son origine deux glandes salivaires grosses
et courtes. L’estomac, très-renflé, a à peu près la
forme d’une cornemuse. Ses parois, assez épaisses,
sont très-finement striées. Il présente un cul-de-sac
H l’insertion du pylore. L ’intestin est fort long,
coiitounié en spirale peu après sa sortie de l’estomac;
il finit par un rectum volumineux, pyriforme;