à peine apparent ou caché par le rebord du manteau.
Dans ce c a s , on n’a qu’à examiner le contour
du pied : s’il est lisse et sans lamelles, on
peut avancer en toute sûreté qu’on a affaire à une
Patelloïde. C’était même le moyen dont nous nous
servions quand nous voulions reconnaître des individus
de Fnii ou de l’autre genre.
La coquille offre également des caractères, mais
beaucoup moins sûrs. Un test mince, fragile, très-
aplati, dont le sommet est porté tout-à-fait en avant,
est une forte présomption. Elle se fortifie, si on voit
cette coquille se mouvoir et avancer ; ce que font rarement
les Patelles. Ce sommet est quelquefois un
peu dévié à gauche; souvent il est médiail. Intérieurement
l’impression musculaire est bien symétrique,
et nous pouvons assurer n’avoir point vu de traces
de la position de la branchie dans toutes les espèces
que nous avons examinées. Nous ne nions cependant
pas que cela ne puisse être , surtout pour
les grandes espèces parvenues à un âge avancé.
Du reste les Patelloïdes se trouvent également
sous toutes les formes , bombées, très-coniques
ou fortement étoilées. Nous devons en avoir sur
nos côtes, et il ne serait point étonnant que la petite
Patelle, qui porte le nom de Rlealand, en fût
une. Ces animaux ne sont jamais aussi communs
que les vraies Patelles.
I. PATELLOIDL FRAGILE.
Patelloïda fragilis.
Chemnitz, tab. 197, fig. 1921?
PLANCHE 71, FIGUR ES 2 8 - 3 o .
Patelloïda , testa membranacea , pellucida ,
ovata, p la n a , levi et viride, annulis subconcen-
tricis fuscis ornata, intus smaragdina ; margine
fusco.
Tout nous porte à croire que cette élégante petite
Patelloïde est la même que celle qui a été figurée
par Chemnitz. C’est une des plus fragiles que nous
ayons vues. Son contour, régulièrement ovalaire ,
présente en avant, presque à toucher le b ord, un
sommet à peine indiqué, aussi plat que le reste de la
coquille. Sa pointe est un peu déviée à gauche. Tout
le dessus est d’un beau vert, orné de demi-cercles
ovalaires , concentriques, d’un vert plus foncé venant
se terminer au sommet. En dessous, le limbe
est brun; plus en dedans, est un cercle vert d’émeraude,
puis vient l’impression musculaire, qui est
aussi verdâtre , vitré e , triangulaire , et pointue en
avant.
r