REMARQUES SUR LES GENRES CRÉPIÜULE
ET CALTPTRÉE.
Nous pensons que ces animaux sontnn peu trop
reculés dans la série, sous le rapport de leur organisation
, qui est plus complète que celle desHip-
ponices, avec lesquelles ils ont des affinités, etque
celle des Patelles, des Patelloïdes, des Oscabrions;
ils pourraient même précéder les Troques et les
Turbos. Eu effet , indépendamment des fonctions
générales propres à tous les Mollusques, ils
jouissent de plus de l’hermaphrodisme insuffisant,
portant un organe excitateur; ce qui fait supposer
qu il doit y avoir nn accouplement réciproque.
Les Crépidules et les Calyptrées , comme genres
distincts, ne nous semblent pas bien établis comme
ds le sont par rapport aux coquilles; encore moins
relativement aux animaux, cbez lesquels il n’existe
certainement pas plus de différence qu’entre le.s
Nérites et les Néritines, qu’on a réunies à juste
titre. Les Crépidules proprement dites ne nous
ont offert de différences que dans leur brancbie
un ])en moins exsertile, et dans la disposition du
muscle d’attache qui .s’insère des deux côtés , en
avant de la cloison. Nos observations reposent sur
une espèce très-voisine de la Calyptroea Lamarkii
de M. Deshayes ( Trochus calYlroeformis de l.a-
MOLLUSQUES. 4t3
marck) et sur la Crépidule à côtes du précédent
auteur. S’il y a une distinction générique à établir,
on la trouvera probablement plutôt dans la
forme de la cloison que dans celle de la coquille
et de sa spire. Encore faudra-t-il que le Mollusque
offre des différences. Pour cela, nous renvoyons à
la connaissance de celui des Calyptrées coniques,
portant, dans leur intérieur, un osselet en cornet,
(pie nous n’avons point en occasion d’examiner.
Si l’animal est semblable à ceux que nous connaissons
d é jà , ce qui est plus que probable, nous
ne voyons que des groupes ou des divisions à
former.
11 est facile de voir, dans une collection, que des
Crépidules ovalaires , à sommet presque droit
et abaissé postérieurement, on passe à ce qu’on
nomme des Calyptrées, qui deviennent turbinées,
puis tout-à-fait coniques, sans presque changer la
forme de leur cloison.
Ainsi donc , pour n ou s , en attendant im pins
ample informé, les Calyptrées seront des coquilles
ayant, dans leur cavité, une lamelle spirale, en
cornet ou en fer-à-cheval. Celles à cloison trans-
verse seront des Crépidules qu’oii pourra distinguer,
pour la facilité de l’étude, i° en ovales, 2 “ en
arrondies, 3° en coniques.
Ces animaux, très-timides , fuient la lumière et
vivent à de plus ou moins grandes profondeurs,
toujours fortement appliqués sur les corps marins,
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