G e n r e ANCILLAIRE. — Ancillaria, Lamarck.
Nous croyions être les premiers à faire connaître
les formes extérieures de l’animal de l’Ancil-
laire, quand nous avons trouvé dans Forskal un
dessin qui représente ce Mollusque. Il se voit à
la planche X L , figure F , sous le nom de Folutoe
species. Malheureusement le dessin de cet exact
et judicieux auteur n’est point accompagné de ces
bonnes descriptions qu’il ajoutait aux choses qu’il
observait lui-même.
Il y a autant de similitude entre les animaux des
Ancillaires et des Olives qu’entre les coquilles de
ces deux genres. La différence principale entre
ces dernières, c’est que les Ancillaires ont leur
spire unie et sans sutures , du moins dans toutes
celles que l’on connaît jusqu’à ce jour.
L’animal de l’Ancillaire est involvé; son pied,
fort grand, ovalaire, recouvre presque la coquille
en entier. Il présente en avant un bouclier
cordiforme, b ilo b é , très-légèrement auriculé, à
sillon marginal antérieur; il est séparé du reste
par deux incisions latérales. Postérieurement il
est profondément bifurqué. L’incision du bouclier
se répète aussi en dessous, et c’est en arrière que
se voit un large pore qui est l’ouverture du canal
aquifère qui parcourt le pied. On pourrait se tromper
et le prendre pour la bouche du Mollusque,
qui, de même que dans l’Olive, est des plus difficiles
à apercevoir. Ce pied est constamment relevé
sur la coquille, dont il ne laisse entrevoir
qu’une partie ; en l’écartant et soulevant l’extrémité
de la spire, on aperçoit un opercule membraneux,
ovalaire, subonguiculé, placé en travers,
qui n’est point assez grand pour clore l’ouverture.
Dans le développement complet de l ’animal, il se
porte vers le bord gauche.
Les tentacules extrêmement petits, et que nous
croyons dépourvus d’yeux, ne paraissent point
à l’extérieur, étant cachés sous les lobes du pied.
Il n’y a de saillant que le siphon, qui est long et
délié. Le manteau ne déborde point le bord de
la coquille.
La cavité branchiale, longue et étroite, contient
deux peignes, dont un est fort grand, comme à
l’ordinaire , et peu arqué. Les follicules muqueux
sont développés et sécrètent une abondance considérable
de mucosité que l’alcool concrète, mais
qui reprend ensuite sa fluidité dans l’eau.
La bouche, fort petite, s’ouvre dans l’étroit espace
que laissent entre eux les tentacules. Sur Fa-
nimal mort, elle est rendue saillante par la sortie
d’une petite trompe cylindrique qui contient une
langue encore plus petite, dépourvue de crochets.
L’oesophage passe sous le ganglion cérébral. Nous
'¿oologic. T. III.