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y a quatre lamelles branchiales , deux de chaque
côté. Le muscle des valves, placé fort près du sommet,
jouissant d’une grande dilatation, permet à
la coquille de s’ouvrir largement ; ce q u i, joint à
l’élasticité* du ligament de la charnière , fait que
la Lime vole, pour ainsi dire, dans l’eau par les
battements brusques et réitérés de ses valves. Il
nous est réellement arrivé d’étre obligés de courir
après ce Mollusque au travers des Madrépores
où habitent ces animaux. Aristote avait déjà
signalé cette faculté dans les Peignes, qui s’élèveraient
même au-dessus des eaux. Ainsi l’espèce
qui nous occupe est libre et n’a point le byssus
dont parlent Poli et Draparnaud.
Elle provient de Tonga-Tabou.
D IM E N S IO N S .
Longueur de nos plus grands individus.. .
ponce*, lign e * .
> 9
(*) Ce lte élasticité est si g ran d e , que le racornisseinenl que l’esprit-de-
v in opère sur le muscle rétracteur des valves ne peut la d é tru ire , et que
dans la liqueur même la coquille est presque toujours bâillante.
i . L IM E L I N G U A T U L E .
Lima lingiiatala.
Lamarck, An. s. v., t. V I, page iSy , n‘ 6.
Ibid. pour la synonymie.
P L A N C H E 7 6 , E I G Ü B E S 1 1 - 1 2 .
Lima, testa tenui, pellucida, exalbida , oblongo
- arcuata, undique hiante; radiis tenuibus
undulatis; auriculis parvis. (Lamk.)
Cette petite espèce , mince et fragile, avoisine
tellement la précédente, que, dansie jeune âge, on
pourrait facilement les prendre fune pour l’autre.
Cependant la Linguatule est toujours plus bâillante
dans son contour. Mais son animal est différemment
coloré. Le manteau est largement tacheté de
rouge brun ; les cirrhes sont comme articulés
et annelés de la même couleur. L’abdomen est
rouge, et le pied légèrement rosé. Du reste, l’animal
est de même forme que le précédent, et libre ,
comme lu i , sans byssus. Dans notre dessin , les
appendices du manteau paraissent moins nombreux.