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31C ZOOLOGIE.
membrane. L ’anus vient s’ouvrir à la base des deux
brancbies, en se dirigeant un peu vers la droite.
Après qu’on a enlevé la coquille, qui se détache
aisément par la macération dans la liqueur, on
trouve une membrane très-mince qui la sépare
des viscères, espèce d’enveloppe péritonéale, couverte
de vaisseaux, qui se dédouble et s’amincit encore
pour couvrir l’estomac, le foie, l’ovaire et les
intestins.
Une cloison sépare la base des branchies de la
cavité qui contient le coeur. Cet organe embrasse
le rectum par son ventricule, qui est mince, aplati
eu triangle tronqué ou plutôt quadrilatère. Il a ,
de chaque côté , une oreillette lib r e , en forme
d’entonnoir, frangée sur ses b o rd s , et recevant
la veine branchiale, qui arrive du côté externe des
feuillets.
Nous allons entrer dans plus de détails sur les organes
de la digestion. La b ou che, en fente verticale
et ridée, est placée à l’extrémité d u mufle. Les
mâchoires proprement dites sont formées par
deux cartilages allongés, aplatis , ayant un talon
en arrière. Elles ont pour auxiliaires deux petites
plaques cornées, unies, placées sur le bout du ruban
lingual, et qui ont quelque similitude avec
un bec de Sèche. Tout-à-fait en avant est un appendice
charnu , ve louté , vraie langue propre à
la dégustation; puis vient le ruban corné, assez
MOLLUSQUES. 3l7
lo n g , replié sur lui-méme à droite de la masse
buccale. Ses crochets, sur sept rangées, diffèrent,
pour la forme, de ceux de beaucoup d’autres Mollusques.
Toutes ces parties sont renfermées dans
une poche qui traverse l ’oesopbage.
Cet appareil biiccal forme une masse ai’rondie ,
composée d’un assez grand nombre de muscles
superficiels et profonds qui servent à le mouvoir
dans tous les sens. Il serait trop long d’en décrire la
complication. Un coup d’oeil jeté sur les planches
suffit pour le faire concevoir.
La muqueuse oesophagienne, à son origine, est
plissée en travers, et offre ensuite trois ou quatre
franges longitudinales , libres d’un côté, et se prolongeant
dansie canal. Leur intérieur paraît glandulaire,
et toute leur surface est recouverte de villosités
très-fines. Les glandes salivaires forment,
de chaque côté de la bouche, deux paquets d’appendices
vermiculaires, blancs, très-déliés et ra-
meux , qui s’ouvrent séparément dans un repli
de la muqueuse. Cette organisation est commune
aux Turbos.
L’oesophage , assez lo n g , délié, après sa sortie
de l’espèce de sac dont nous avons pa rlé, est recouvert
d’un réseau vasculaire. Son intérieur est
plissé , et il se porte vers la partie moyenne de
l’estomac, tou t-à -fa it en dessous. Ce viscère est
pyriforme , très-ample, occupant la plus grande
partie de la cavité abdominale un peu à gauche.