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espace, plane, ayant, à sa partie postérieure , une
languette recourbée en S , à l’extrémité de laquelle
est l’anus. Le pied est très-petit, un peu comprimé,
subtriangulaire, en onglet en arrière, terminé
en massue antérieurement , et présentant
une ouverture ronde à bourrelet, par où sort le
byssus. Ce byssiis est un peu lo n g , d’un jaune
doré, nacré ; il passe par une échancrure arrondie
du manteau. Au-dessus de ce tubercule du pied,
est la bouche , entourée de quatre languettes subtriangulaires
, striées presque comme les branchies
qu’elles touchent. Ces dernières font légèrement
saillie hors du manteau. Elles sont noires et jaunâtres
à leur base.
Ce Mollusque est orné de couleurs assez vives.
La masse viscérale est jaune et noire. Les bords
libres du manteausont d’un vert bleuâtre,avec un
liséré jaunâtre à l’extérieur ; en dedans , ils sont
d’un beau vert éclatant, bordé de noir. Comme la
coquille est le plus souvent bâillante, on voit ces
bords se replier sur l’autre à angle droit. Les
cirrhes sont jaunes, avec une ligne brune sur la
longueur, les tubercules jaunâtres, marqués d’un
point noir au milieu. La partie du manteau qui
adhère à la coquille est d’un blanc bleuâtre. Le
muscle qui meut les valves est large, ro n d , et
placé assez près du bord supérieur.
Les Houlettes habitent à une certaine profondeur
sous les eaux, dans des massifs de Polypiers.
Nous avons remarqué , à Vanikoro, que c’était exclusivement
dans de petits plateaux arrrondis d’As-
trées à rayons très-petits , dont on n’aperçoit
même les animaux que par le mucus qu’ils laissent
dégager lorsqu’on les touche. Tout à côté, des
masses de Méandrines à sillons profonds, et paraissant
convenables pour recevoir des Houlettes,
n’en contenaient pas du tout. Cependant les Polypiers
sont à peu près de même densité. Cette
exclusion tient apparemment à la nature de leurs
animaux. Ces Mollusques ne font qu’une très-petite
saillie hors de la masse pierreuse dans laquelle ils
sont contenus. Nous pensons qu’ils s’y enfoncent
par un mécanisme particulier, car nous avons vu ,
au milieu des Astrées , de petites et de grandes
Houlettes, et jamais au dehors et sur les côtés, ce
qui n’aurait certainement pas manqué d’arriver,
s i , peu à peu , elles étaient envahies par l’accroissement
des Polypiers.
L’animal peut se donner des mouvements alternatifs
d’abaissement et d’élévation, à l’aide du byssus
qui sort par la partie antérieure de la valve
droite. Nous nous sommes assurés , en touchant
lacoquille , de la faculté qu’elle a de s’enfoncer de
quelques lignes et de se coller à une des parois de
sa fosse du côté de la valve lisse, qui est aussi le
byssifère. 11 faut même employer un couteau pour
la détacher. Elle bâille comme les Peignes, et ses
mouvements sont aussi brusques II est tout na-
Zoologie. T, iir. 29