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Cette belle espèce fait le passage des Chiton-
nelles de M. de Blainville aux Oscabrelles de
M. de Lamarck. En effet, ses valves sont rétré-
cies, arrondies, en partie recouvertes par le manteau.
Elles se touchent cependant encore, mais
seulement par leurs extrémitois. Les grands faisceaux
de poils sont remplacés par dix-huit pores
fort petits, qui contiennent encore des soies qu’on
ne peut voir qu’à la loupe. I.es branchies ne sont
point aussi longues que dans les Chitonnelles ;
]dns cependant que dans l’Oscabrelle proprement
dite , où nous allons voir les osselets ne plus se
toucher, du moins en partie.
L ’Oscabrion violet est ovalaire, un peu allongé,
plus élargi en arrière qu’en devant, à manteau épais,
charnu, lisse, d’un brun de chocolat clair, ayant, de
chaque côté , près des osselets, neuf petits pores
ruiîueux. Les osselets, moins le premier, sont en
forme de selle , larges , comme ailés ; leur partie
saillante est triangulaire, eu forme d’écusson élargi
en arrière, portant, au milieu, une carène en V,
transversalement striée , tandis que les côtés sont
"ranulenx,écailleux. Les apophyses d’insertion sont
beaucoup plus grandes que le disque, siibarrondies
avec une scissure latérale qui les divise en deux de
chaque côté. Tous les osselets sont à peu près de
même grandeur et de même forme , excepté les
deux extrêmes. L ’antérieur, arrondi, a six dents,
qui correspondent à autant d’angles en relief de
i’écusson,le postérieur n’en a que cinq, qui sout bifurquées.
La coquille est d’un beau violet velouté
en dessus, un peu plus foncé sur le triangle médian
; elle est verte en dessous. Le pied est d’un
jaune légèrement rougeâtre. Les lamelles branchiales
, au nombre de vingt de chaque côté, occupent
environ les deux tiers postérieurs du corps.
Le pied est proportionnellement étroit, et le voile
buccal très-circonscrit.
La variété que nous faisons figurer a le manteau
jaune , avec des taches et des stries transverses
rougeâtres. La coquille est plus pâle.
Il est des individus sur lesquels on ne peut voir
les pores latéraux, qui sont les ouvertures de canaux
aquifèrês, par lesquels nous avons vu jaillir
l’eau que ces Mollusques absorbent.
Cet Cscabrion habite l’anse de l’A strolabe, à la
baie Tasman de la Nouvelle-Zélande.
Nous possédons un individu, dont les valves
usées sont plus larges et moins longues que dans
les autres.
I 1H 1E K S 1 0 N .S .
lign e s .
Longueur.................................................................. '><>
Largeur............................................................ i3
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