28 ZOOLOGIE,
dans une position naturelle. Nous l’avons essayé
de notre mieux dans le dessin que nous en donnons
d’après la Porcelaine Tigre. Mais, nous le répétons
encore , le temps nous a manqué dans nos rapides
et fatigantes recherches pour nous livrer à des
détails anatomiques q u i, pour être complets, exigent
des Mollusques vivants , et d’autres un
peu macérés dans l’esprit-de-vin.
On peut dire que les Porcelaines habitent toutes
les contrées, puisque nous en avons sur nos côtes;
mais les grandes et brillantes espèces appartiennent
aux pays chauds, où elles abondent. Ce sont
des animaux timides qui fuient le grand jour et
l ie se développent que pendant quelques heures
de la journée. Lorsque la mer a laissé les plages à
découvert, les petites espèces se cachent même
sous les pierres avec plusieurs autres genres de
Mollusques. Malgré la forme de leur système digestif,
elles ne paraissent point carnassières.
J.es Cyprées sont certainement les plus belles
de toutes les coquilles;aussi l’empressement qu’on
a mis à les rechercher, fait qu’il est bien difficile
de s’en procurer des espèces nouvelles. M. Duclos
eu a probablement la plus belle collection connue
dans laquelle on suit les changements de couleurs
dans les variétés d’âge.
C’est donc pour leurs rapports avec l’animal
que nous allons reproduire quelques-unes de ces
coquilles si bien connues et figurées dans plusieurs
oiivrages.
I . p o r c e l a in e t i g r e .
Cyproea tigris.
Lamarck, An. s. v., t. VII, p. 38a, n® i 5.
Ibid. pour la synonymie.
Quoy et Gaimard, Zoologie de l ’Uranie, p. pl. 70,
fig. 1-3.
PLAN CHE 4 7 , F IG U R ES 1 - 2 ;
et pour l’anatomie, p l a n c h e 4 .9 , f i g u r e s i-4-
Cyproea, testa ovato-ventricosa, turgida albo-
coerulescente, subtus alba; dorso guttis nigris
majusculis numerosis sparsis ; linea dorsali recta,
ferruginea; antice labiis retusis. (Lamk.)
Cette espèce, une des plus belles, des plus variées,
et en même temps des plus communes, a
les tentacules fort longs et pointus. Son siphon
gros, court, en entonnoir évasé, est denticulé sur
le bord. Le mufle s’allonge en forme de trompe
évasée. Toutes ces parties sont verdâtres. Le pied,
très-grand et très-large, dépasse la coquille en
avant et en arrière. Il est d’un rouge brun sale
en-dessous, tacheté de verdâtre et de jaune sur les
côtés; il est uniformément de cette dernière couleur
dans sa jonction avec le manteau. Ce dernier