leur; mais, en dedans , elle est d’un beau poli et
colorée de violet plus ou moins foncé, et quelquefois
fort vif.
I.’animal a le pied ovalaire , nn peu pointu ,
comme la partie postérieure de sa coqudle , ré tréci
en avant sur le bord , puis se dilatant en
forme d’auricule. Il est fixé à la partie interne de
la coquille , un peu en avant de la cloison , par
deux muscles arrondis , dont on voit très-bien
les impressions sur le tét. Cette cloison est interposée
entre cet organe et la masse des viscères,
à peu près comme l’opercide des Navicelles, et divise
le corps en deux parties distinctes, qui ne sont
jamais en contact.
La té te , naturellement assez grosse, en coeur, est
encore élargie par deux plis charnus, réguliers, non
frangés, qui partent des tentacules et se portent sur
les côtés du cou. Les 'tentacules sont courts, obtus,
et portent des yeux sessiles , noirs à leur base externe.
Le mufle est bilobé , et l’ouverture de la
bouche est en fente et placée au dessous. L’extrémité
de la téte, les tentacules, le contour du pied
sont jaunes ; le bord du manteau est marqué de
points de la même couleur. Le reste de l’animal
est blanc.
Lorsqu'il est collé à la paroi d’un bocal , on
voit très-b ien le manteau qui tapisse la coquille
dans tout son contour, e t , au-dessus de la tête, les
lamelles branchiales qui se portent obliquement
de gauche à droite, et, derrière cet organe, la fin
du canal intestinal collé au plafond branchial, et
qui décrit une forte courbure avant que de former
l’anus, devenu libre à son extrémité. Il se
trouve placé en dedans de l’utérus; disposition
contraire à ce qui a lieu dans l’ensemble des
Mollusques Pectinibranches.
Nous n’avons point remarqué le double feuillet
branchial dont parle M. de Blainville. Seulement
nous avons déjà fait observer que les lamelles
étaient moins longues et moins rigides que dans ce
qu’on nomme les Calyptrées, du moins pour une
espèce que nous ferons bientôt connaître. Les follicules
du manteau sécrètent une intarissable viscosité
que nous n’avons point vue dans d’autres
espèces. Elle a contribué à rendre nos individus
peu propres à être anatomisés, malgré le soin que
nous avons eu de les changer souvent de liqueur.
La masse buccale est pourvue d ’un ruban lingual
fort petit. L ’estomac est à peine distinct de l’intestin;
ce dernier, en passant dans le foie, se déploie'
à droite, et forme aussitôt l’anse dont nous venons
de parler, qui s’applique au m anteau, entre lui et la
branchie. Le fo ie , l’ovaire et le testicule forment
la masse conique , légèrement contournée, qui
remplit la partie postérieure de la coquille. Elle
est contenue dans une duplicature du manteau,
sorte de péritoine sur lequel rampent de gros vais^
.seaux, qui se dessinent très-bien sur le fond noir
'Zoologie. T. ï l l . ry -