G e n r e PARMOPHORE. — Parmophorus , Blaiiiv.
rVoyez pour l’anatomie pl. 69.)
Nous (levons à M. de Blainville la connaissance
de l’organisation de ce Mollusque. Ayant en occasion
d’observer un grand nombre de ces individ
u s, nous allons entrer dans des détails qu’il n’a
pas été au pouvoir de ce professeur de donner.
I.’animal est ovo - quadrilatère , épais , à téte
grosse, pourvue d’un mufle saillant en forme de
trompe, évasé, portant à sa base deux gros et assez
longs tentacules , qui ont les yeux placés à
leur racine du côté externe.
Le pied est ovalaire, très-épais sur ses bords,
plus aminci au milieu, sans rainure marginale antérieure;
à sa réunion au manteau, il est entouré
d’un cordon de papilles assez longues , triangulaires
et libres, qui sont creuses et communiquent
avec un canal aquifère du diamètre d’une épingle,
lequel se porte ensuite en baut et en bas. Son ouverture
est béante près de la base du manteau,
qu’il contourne. Le pied est concave intérieurement,
formant une large cavité qui contient les
viscères.
Le manteau déborde de toutes parts l’animal,
et enveloppe même en partie le pied. Il est fort
épais , surtout à l’échancrure antérieure par où
sort la téte. Il est fendu en dessus dans presque
toute sa longueur, et laisse voir plus où moins,
selon ses contractions, la large coquille ovalaire
qui, semblable à un bouclier, protège le coeur et
les viscères pulmonaires et disgestifs. Ce manteau
semble formé de deux parties comme dédoublées,
dont l’une se porte sur le pied, et l’autre sur le dos,
qu’elle recouvre quelquefois, de manière à ne pas
laisser voir le test. Le muscle d’attache est un
large ruban, en cercle ovalaire, seulement interrompu
en avant, comme sur les Patelles. Dans sa
moitié postérieure, il est libre par son bord interne.
Sa substance est grtimelée, comme glandulaire.
Il est probable qu’il concourt, avec l’enveloppe
viscérale, à former cette couche vitrée dont
la coquille est enduite à sa face interne. Car toutes
les parties vivantes des Mollusques semblent susceptibles
de sécréter.
La cavité respiratrice est profonde et largement
ouverte en avant; elle contient deux grandes branchies
symétriques en forme de palmes, convergentes
l’une vers l’autre , adhérentes à la cloison
dans toute son étendue , libres seulement vers la
pointe. Elles sont formées chacune de deux rangées
de lamelles cylindriques , séparées par une