avec toutes leurs formes et dans leur état naturel.
C’est probablement depuis que M. Belle Chiaje,
de Naples, a figuré, dans un supplément à l’ouvrage
de Poli, planche 4 5 , figure 29, l’anatomie
de la Cjproea lurida de Linné. On y trouve beau- '
coup de bons détails, mais rendus par une gravure
mal soignée. On s’aperçoit que cette continuation
d un beau travail n’a plus été encouragée par
la munificence royale *.
Nous avons représenté vivantes toutes les Porcelaines
que nous nous sommes procurées et qui se
sont développées sous nos yeux. Ou verra c|ue
leurs couleurs diffèrent beaucoup entre elles, et
quelles fournissent un bon caractère ])our distinguer
les espèces. Nous allons auparavant, et
comme de coutume, entrer dans quelques détails
sur leur organisation.
Comme le dit M. de Blainville, la forme de ce
Mollusque est traduite par celle de sa coquille qui,
eu général, est allongée, ovalaire, bombée et obtuse
aux deux bouts. Ici s’offre une organisation
que nous n’avons point vue dans les animaux
précédents; c’est le développement du manteau
pour recouvrir lacoquille, comme le faitle pied dans
les Olives, les Ancillaires et les Natices, ainsi que
nous le verrous par la suite. 11 se prolonge eu long.
Les sy.stèiiies nerveux et sanguin y sont représentés avec beaucoup
(le soin ; malheureusement on est encore à attendre le texte qui doit
accompagner ces planclics.
comme dans tous les Mollusques à ouvertures
longitudinales, et s’étend de chaque côté sur la
coquille, qu’il finit le plus souvent par cacher entièrement.
La rainure qu’on voit sur beaucoup de Porcelaines
indiquelalimitedes deuxlobesetl’ampleur
plus grande du lobegauche. En avant et en arrière,
la réunion des bords du manteau forme deux
sortes de gouttières. L’antérieure est le siphon
proprement d it , qui se prolonge de fort peu hors
du canal. Toutes ces parties sont villeuses ou
couvertes d’arbuscules simples ou ramifiés qui
font que, pour la première fois, on ne pourrait
pas reconnaître une Cyprée si on n’en avait jamais
vu. Le pied est également fort développé, ovalaire,
plus élargi en avant, siibauriculé, et portant un
sillon marginal. Lorsque après avoir brisé la coquille
on voit le développement et l’épaisseur de
ces deux organes, on se demande comment ils
peuvent passer à la fois par une ouverture crénelée
aussi étroite et disparaître complètement. La
chose se fait cependant et même assez facilement.
Le pied d’abord et le manteau ensuite disparaissent
peu à peu. Tout ce dernier est un organe de
tact pour l’animal qui lui fait éprouver des mouvements
divers, suivant les impressions qu’ii reçoit.
Plus d’une fois nous nous sommes amusés,
sur les récifs, à provoquer ces rétractions et ces
allongementsalternatifs. Le pied ne se reploie point
en long [tour rentrer, comme on ponirait le snp