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Cette description des conduits indique la circulation
s’opérant de bas en baut. On voit manifestement
que tout le sang ne reçoit pas l’infliience
de la brancbie , qu’il n’y en a qu’une partie d’oxi-
g éné, comme cela a lieu dans les Reptiles, et qu’elle
est imparfaite sous ce rapport.
Mais, après quinze , vingt ou trente oscillations
dans ce sens, le coeur se meut dans un sens
opposé, c’est-à-dire de baut en bas, et fait passer
avec autant de vigueur le sang dans cette dernière
partie, qu’il l’a fait pour la partie supérieure ; ce
qui fait supposer qu’il n’y a point de valvule, car
elle empêcherait ce mécanisme, qui a lieu par une
sorte de torsion de l’organe. Il est vraiment curieux
de voir alors, à travers les vaisseaux, tout le sang
abandonner les parties supérieures , rentrer avec
vitesse dans l’aorte, et de là descendre dans le coeur,
pour se porter ailleurs. Il passe de même dans la
branchie, mais avec moins de vitesse. Dans nos expériences
, en perçant le coeur ou l’aorte, nous occa-
sionions une bémorrhagie qui tuait assez promptement
l’animal,d’ailleurs très-vivace, et qui s’agite
encore après avoir été percé ou déchiré dans plusieurs
points. La plupart de ces phénomènes ont
été ignorés de MM. Kuhl et Van-Ilasselt, qui, les
premiers, ont été assez heureux pour rencontrer
des Biphores chez lesquels la circulation était bien
apparente. Ce cas est rare , puisque , dans notre
première expédition, il ne s’est pas présenté une
MOLLUSQUES. 565
seule fois , tandis que , dans celle-ci, nous l’avons
eu de prime abord , mais seulement en pa r tie ,
dans le détroit de Gibraltar, et bientôt après complètement
dans l’océan Atlantique méridional.
Nous avons cherché , autant que nous l’avons
pu par nos dessins , à donner une idée de ce
système circulatoire. L’impossibilité d’offrir l’ensemble
des parties , nous les a fait diviser; il sera
facile de les réunir par la pensée.
d e l a b r a n c h i e .
C’est un long cylindre contourné en S romaine,
fixé d’une part au péricarde, et terminé de l’autre
par un corps résistant, comprimé, vertical, dans
lequel on aperçoit une sorte de vaisseau qui le
b orde, recourbé sur lu i-m êm e 'à ses deux extrémités.
Nous disons un vaisseau, parce que nous
croyons avoir vu le sang circuler dans son intérieur.
Cette branchie présente une grande quantité
de petits cirrhes transverses ressemblant parfaitement
à ceux des Béroés ; ce qui nous conduira
à dire ce que sont ces organes dans les
Béroés; de même que leur étude dans ces derniers
nous a fait connaître que , dans la branchie des
Biphores, ils recouvrent autant de canaux que cet
organe a de stries transversales. Ces cirrhes sont
aussi constamment en mouvement pendant la vie.
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