Gknrr COINE. — Conus, Linné.
(Voyez pianelle 5 3 , figures 4-i4-)
L’animal des Cônes a beaucoup de rapports avec
celui des Strombes quant à l’extérieur; on pourrait
dire même que les premiers sont des Strombes dont
les formes sont raccourcies dans certaines parties,
comme la trompe, les tentacules et le pied. Relativement
à la coquille, dans le jeune âge , on a
quelquefois de la peine à distinguer un Strombe
d’un Cône. C’est ce qui nous a déterminés à placer
ces deux genres près l’un de l’au tre , comme l’a
déjà fait M. de Blainville.
Les figures des Cônes qui ont été publiées par
d’Argenvilleet Adanson avant MM. de Blainville et
Delle Cbiaje, sont trop imparfaites pour qu’on en
fasse mention. Malheureusement ceux que nous
avions apportés à M. de Blainville n’étaientpasdans
un assez bon état de conservation pour pouvoir être
auatomisés dans toutes leurs parties. Nous trouvons
aussi qu’il manque plusieurs choses dans les
dessins de Cônes qui font suite à l’ouvrage de Poli,
comme, par exemple, les détails si singuliers de la
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langue, car il n’est pas à présumer que les Cônes
de la Méditerranée manquent de cet organe. Ayant
dessine plusieurs de ces animaux vivants, et ayant
. trouvé, dans leur coloration, d’assez bons caractères
spécifiques , nous croyons devoir donner,
jiour compléter leur histoire, une idée de leur organisation.
L ’animal des Cônes est fort aplati en avant; s’il
paraît l’être moins en arrière, c ’est parce que la
spire décrit cinq à six circonvolutions enroulées
les unes sur les antres. Une seule espèce, le Cône
Tulipe, n est pas autant comprimée. Le pied est
allongé, peu large, épais sur les bords, arrondi aux
deux extrémités, mais plus évasé en avant, s’abais-
sant quelquefois à la manière de celui des Strombes,
portant un sillon marginal, au fond duquel est
une large dépression , du moins dans le Cône T u lipe;
et plus bas, en dessous, un pore très-marqué.
Cet organe, pour rentrer dans une ouverture aussi
étroite que celle de la coquille , n’éprouve pas la
duplicature qu’offre celui des Volutes et des Olives;
il rentre obliquement par le bord droit. L ’opercnle
est ovalaire, allongé, fort petit et onguiculé; les
tentacules, peu longs, gros, cylindriques, portant
les yeux sur 1111 renflement près de leur pointe,
sont placés sur les côtés d’iine trompe courte, olivaire,
non rétractile. Le manteau et la cavité respiratrice
qu’il concourt à formel- sont portés en
tiavers vers le côté droit. Le sipbon est très-long,
gros, évase à son extrémité; 011 jient trouver.
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