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Gïînuiî r o u l e t t e . — Botella , Lamarck.
Comme l’a très-bien vu M. de L.-unarck , et
avant lui Linné , les Roulettes doivent être placées
parmi les Troques. L’animal a les plus grands
rapports avec celui des espèces qu’il avait iioiii-
mées Monodontes, et sou opercule est membraneux
et multispiré. Nous n’avons jamais eu occasion
de voir, à l’état vivant, ces petites coquilles,
qui se trouvent dans ITnde et la Méditerranée.
I. ROULETTE L1NÉOLEE.
Rotella lineolnta.
J..im.irck, An. s. v. , I. VII, page 7 , 11“ i .
Ibid. pom- la synonymie.
I ' l .A N C I lH 6 1 , I 'J G I I I IE .S
Rotella, testa orbiculari, convexo-conoidea,
loevissima, pallide carnea ; lineolis longitudinalibas
confertis, undulatis, fuscis ; anfractibus con-
tiguis ; Ínfima fa c ie alba. (Lamk.)
II est assez particulier que cette espèce se trouve
à la fois dans la Méditerranée et dans l’Inde. La
comparaison des individus, pris à d’aussi grandes
distances , n’a pu y montrer la moindre différence.
Ces coquilles ont une coloration très-variable
de gris verdâtre en dessus , avec des linéoles
jaunes, ou bien de ce gris uniforme avec
un ruban blanchâtre parcourant les sutures ou le
dernier tour. En dessous elles sont blanches, gris
de perle ou rosées.
L’animal est trè.s-spiral, à pied ovalaire allongé,
se pliant dans le sens de la longueur pour reutrei-
dans la coquille , portant à la partie postérieure uu
opercule rond, membraneux, absolument comme
celui des vrais Troques , dont les tours sont larges
et bien distincts. Les franges latérales du pied sont
découpées et garnies de chaque côté dc quatre
longs filaments déliés. Le mufle est médiocre. Les
tentacules sont très-longs, grêles; les yeux terminaux
portés sur de très-longs pédicules, comme
nous ii’en avons jamais vu sur aucun Mollusque,
car ils ne ressemblent pas à ceux des Strombes,
qui les ont aussi très-développés.
La cavité pulmonaire est très-ouverte; une longue
br.'inchie va du bord gaucho au droit ; ses l.uuellos
sont rigides, arrondies, libres jirès de leurs ])oiutes,