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II faut beaucoup d’attention et des verres très-grossissants
pour les apercevoir. Le plus ordinairement
ces stries n’entourent point complètement le cy lindre;
elles forment un fe r -à - c h e v a l, entre les
branches duquel passe le vaisseau branchial principal.
D’autres fois elles affectent une forme un peu
différente.
D O S Y S T È M E W E R V E Ü X .
Le ganglion nerveux, que nous avons été si longtemps
à apercevoir et que maintenant nous retrouvons
dans tontes les espèces, est assez singulière-
mentplacé dans ces Mollusques. On le voit toujours
à la partie antérieure en-dessus, à l’endroit où le
large canal qui accompagne la branchie vient se
fixer au corps. II.est en forme de petit croissant,
qu’on ne voit bien qu’à la lou pe, quelquefois coloré
en brun ou eu noir, duquel partent en rayonnant
un grand nombre de filets déliés et simples ;
les postérieurs sont les plus longs. Ils se réunissent
quelquefois en trois groupes ; le plus souvent iis
divergent.Dans les Salpasdegrande taille, ce ganglion
n’est pas beaucou p plus grand proportionnellement.
Si nous ne l’avons pas plus tôt découvert,
c’est que nous le cherchions près de la masse des
viscères digestifs. Nous ignorons les fonctions du
petit corps vermiculé qu’on trouve assez souvent
en avant de la brancbie, et que M. Chamisso
supposait, avec doute, être le ganglion nerveux.
D E L A G E N E l lA T IO N .
Cette portion de l’organisation des Salpas sera
la plus difficile à connaitre. Ils sont hermaphrodites
suffisants sans aucun doute. Mais où sont placés
les organes qui président à cette fonction? Sur
des milliers d’individus, nous avons vu, dans ceux
à génération simple , ou qui ne portent qu’un ou
deux foetus à la fois , le petit Salpa contenu dans
un utérus sans issue, assez ordinairement derrière
le nucléus, d’autres fois retenu par un placenta cordiforme
au bord supérieur. Il déchire son enveloppe
et sort.
Dans les individus multipares, c’est un chapelet
fort long, avoisinant toujours le nucléus, l’entourant
quelquefois, ou bien se développant le long
du dos , et rompant de même la membrane qui
le contient lorsqu’il en est temps.
En examinant avec précaution cette dernière disposition
sur itne espèce que nous avons pu déterminer
(voyez planche 8'], fig. 6 - 8 ), nous avons
vu que ce chapelet adhérait à la substance coriace
qui enveloppe le nucléus; il se composait d’un axe
cylindrique creux. Les jeunes Salpas, qui avaient
l’aspect de petites poupées placées les unes à côté
des autres sur deux rangées, portaient à leur extrémité
libre une sorte de boule arrondie. Ils étaient
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