iiï
420 ZOOLOGIE.
mide lutea tomentosa, foliacèa ; spira convexa ;
apice mamiïlata; lamellaplana, subumbilicata.
Belle espèce, évidemment nouvelle, orbiculaire,
légère , un peu convexe , à sommet élevé , porté
à droite. Ses tours de spire, au nombre de trois
et demi, sont convexes, surtout les premiers , qui
commencent par un bouton arrondi. Ils sont régulièrement
striés en travers , ce qui ne se voit
bien qu’à la loupe. Ses bords sont un peu tranchants.
Elle est concave, blanche et luisante en
dessus. La cloison est presque plane , large, un
peu échancrée sur son b o rd , canaliculée dans son
contour et en dedans ; son axe a une petite fente
ombilicale en partie recouverte. Légèrement roulée,
cette coquille est d’un beau blanc de faïence,
quelquefois avec l’extrémité de la spire d’un fauve
clair. Vivante, elle est toujours recouverte d’un
épiderme jaunâtre, formant des lamelles élevées
et très-pressées sur les stries d’accroissement; sur
les bords, ce sont des folioles lancéolées, comme
imbriquées. Cette enveloppe velue nous a fait
nommer cette coquille tomenteuse , assez mauvaise
dénomination, nous en convenons, puisque
beaucoup de Crépidules en sont plus ou moins revêtues.
Cette Crépidule est une de celles qui ont servi à
nos recherches anatomiques. Le manteau et le pied
sont orbiculaires comme la coquille. Ce deniier
MOLLUSQUES. 421
offre cependant, en avant, comme de coutume,
un rétrécissement auriculé. La tête s’allonge en un
mufle échancré à son extrémité; les tentacules sont
longs, cylindriques, obtus, portant les yeux à une
certaine distance de leur base. Les franges latérales,
qui en partent pour se porter sur les côtés du cou ,
sont très-ondulées. La cavité respiratrice est fort
ample , et la branchie a ses lamelles rigides, se
portant de gauche à dro ite, où elles font saillie
sur le bord du manteau. Elles sont cylindriques
et renflées au bout : M. Deshayes les dit creuses. Le
rectum décrit sur le plafond de la cavité une anse
plus grande et moins rapprochée de l’utérus que
dans la Crépidule à côtes , que nous avons décrite
précédemment. L’organe excitateur est toujours
saillant. Le foie est b ru n , avec des réseaux
vasculaires blancs. Tout le reste du corps de ce
Mollusque est blanc; les tentacules sont piquetés
de blanc m a t, et la bouche seule est jaunâtre.
Elle habite, à la Nouvelle-Hollande, le port Western
et la baie Jervis, mais en petit nombre; tandis
que nous en trouvâmes beaucoup sous le cap
Dromadaire, par quatorze brasses de profondeur.
Tous les individus habitaient des valves isolées de
Vénus, de Pétoncles ou d’autres coquilles roulées
qu’ils avaient choisies selon leur grandeur respective.
La plupart portaient, en avant, des masses
d’oeufs agglomérés et jaunâtres, qui s’y trouvaient
parfaitement à l’abri.
J G